.webp)
PORTFOLIO
Avec ses plus de 2000 pièces, Pierre Passebon détient l’une des plus grandes collections photographiques dédiée à l’actrice et chanteuse Marlene Dietrich. Pour faire suite à l’exposition à la Maison européenne de la photographie en 2017 : Obsession Marlene, la galerie du Passage présente Obsession Dietrich à partir du 15 février prochain.
C’est à l’occasion d’une rencontre fortuite entre le collectionneur hors-norme Pierre Passebon et les photographes Édouard Taufenbach et Bastien Pourtout, à Paris Photo en 2018, que naît l’idée d’une commande pour mettre en abyme sa spectaculaire collection de photos de l’icône glamour Marlene Dietrich, révélée par le film L'Ange Bleu de Josef Van Sternberg en 1930. Exposées à la galerie du Passage dès le 15 février prochain, ces images inédites, réalisées à partir de photographies de la star, renouent avec un graphisme plus contemporain. Mis au point à partir de leur iPhone avec une forme nouvelle de photomontage fondée sur l’instantanéité d’Instagram, ces constructions digitales à quatre mains aboutissent à la réalisation d’œuvres étonnantes.
"J’éprouve pour Marlene, et depuis toujours une véritable obsession. Elle m’obsède par ses faits, par ses gestes, par son allure, par ses images, par son image. Et cela, depuis longtemps, bien avant que je ne commence ma collection de photos. (...) La modernité de Marlene, je le pense sincèrement, repose sur sa manière de vivre et de conduire sa carrière. C’était une femme libre et tolérante, avec une éthique et profondément humaine", explique le collectionneur au journaliste Henri-Jean Servat pour l’exposition Obsession Marlene. Les visages de Marlène se succèdent au cours du temps dans une forme d’immobilité et de permanence stupéfiantes, tandis que ses jambes se démultiplient créant par leur rapprochement et leur juxtaposition un stéréotype parfait. Il en va de même de ses yeux, de son sourire, de ses gestes.
Par ces effets, comparables à la chronophotographie d’un Étienne-Jules Marey ou à la stroboscopie utilisée par Harold Edgerton ou Gjon Mili, Édouard Taufenbach et Bastien Pourtout s’inscrivent dans une tradition photographique tout en la renouvelant. Cette modernité issue d’un détournement technologique, bousculant la chronologie, révèle au grand jour une obsession : celle de Marlène préoccupée par la maîtrise de son image et qui, toute sa vie, aura su, comme le montrent les œuvres ici rassemblées, s’abriter sous le masque d’une éternelle beauté.
L’exposition "Obsession Marlene" est à découvrir à partir du 15 février à la galerie du Passage, Paris 1er.
