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Chaque été, en Crète, Malia devient le QG pour très jeunes touristes assoiffés. Dominée par les vestiges d’une civilisation minoenne qui semble reposer bien en paix, “la ville de tous les excès” se retrouve soudainement désertée, Covid oblige. Reportage
Au pied des montagnes de Crète, la baie de Chersonissos abrite un chapelet de plages de sable fin jusqu’à Malia, cité antique réputée pour ses vestiges de la civilisation minoienne (2700 à 1200 av. J.-C.). Passionnante pour les amateurs d’archéologie, celle qui semble être une station balnéaire tranquille se transforme à la nuit tombée. Surnommée “la ville de tous les excès”, Malia — notamment sa partie basse — est le repère chaque été de dizaines de milliers de fêtards, presque tous britanniques, âgés d'à peine plus de 18 ans. Mais il y un an, Covid oblige, les rues de Malia se retrouvent en gueule de bois. Vidées, rincées. En résulte un Luna Park fantomatique de devantures pop et dont les couleurs semblent fanées de cet été qui n’aura pas eu lieu ici où il draine d’habitude la jeunesse de l’île du pays et de plus lointains ailleurs. Un mal de décibels et de cocktails répétés, attributs du bonheur instagramable imitant à l’excès les émissions de Beach Party de MTV jour et nuit pendant toute la saison et sans autre intention qu’un éventuel safari quad dont la date faisant partie de la formule proposée par l’agence est la plus souvent oubliée. Rendez-vous en terre décimée.
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