PHOTOGRAPHIE
Publié le
28 février 2023
Léa Seydoux, Barbara Palvin, Loulou Robert… Jusqu’au 6 mars prochain, la photographe Sylvie Castioni célèbre le corps des femmes à la galerie Duret (Paris VIe) avec son exposition "Amazones".
"Les femmes pionnières et exceptionnelles étaient rares dans l’histoire mais elles ont existé ! Aujourd’hui, c’est à elles que je rends hommage et à celles qui acceptent d’être jugées parce qu’elles dévoilent leur torse en public", explique la photographe Sylvie Castioni qui présentera son exposition "Amazones", organisée avec le commissaire Nikita Dmitriev, à la galerie Duret (Paris VIe) jusqu’au 6 mars prochain. Dans l’intimité des actrices et des mannequins de l’époque, à l’instar d’Emmanuelle Béart, de Léa Seydoux mais aussi de Cindy Bruna et Loulou Robert, l’artiste s’inscrit dans cette tradition artistique et militante.
Formée à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en tant que peintre, elle fait une carrière dans l’industrie du cinéma et de la mode. Présent dans de nombreux éditoriaux comme Vogue, Harper’s Bazaar ou Madame Figaro, son travail met en valeur la nudité féminine, moyen de libérer la femme des chaînes imposées par la société et de valoriser la sororité, combat crucial pour sa philosophie créative : "Je parle à toutes les femmes dans le monde sujettes aux tabous et à la honte de ne pouvoir affirmer que leur corps est puissant et merveilleux".
Tout au long de son œuvre, elle lie des références emblématiques à des personnalités féminines contemporaines. Les connaisseurs reconnaitront le portrait de Léa Seydoux, discrètement inspiré de "L’Odalisque Blonde" du peintre François Boucher ; "La naissance de Vénus" de Botticelli à travers la photographie de Barbara Palvin ou la beauté tahitienne de "Femme tenant un fruit" de Paul Gauguin avec le sublime portrait de Cindy Bruna.
Entre liberté et confort, Sylvie Castioni a su créer une relation remplie de confiance avec ses modèles. "Ce que j’adore, c’est la rencontre avec ma propre magie et la connexion avec celle des autres femmes que nous dévoilons aux autres, ensemble. Nos sociétés contemporaines l’ont éteinte et c’est important pour moi d’être la gardienne de cette beauté", conclut-elle.
"Amazones" à découvrir à la galerie Duret (Paris VIe) jusqu’au 6 mars prochain.