ARTS
Publié le
22 octobre 2024
Pour sa deuxième édition, Lee Ufan Arles et la maison Guerlain honorent le projet de l’artiste franco-canadienne Caroline Corbasson avec le Prix Art & Environnement 2024. Celle qui interroge le caractère ambivalent des connaissances humaines et la manière dont les découvertes scientifiques renouvellent notre appréhension du cosmos et notre compréhension de nos origines, s’intéresse, cette fois-ci, au vent.
Lauréate du Prix Art & Environnement 2024, Caroline Corbasson explore notre place dans l’univers à travers le prisme des imaginaires scientifiques et collectifs associés à l’astrophysique et à la cosmologie. Pour son projet, l’artiste franco-canadienne, qui a grandi au Texas, s’est intéressée à un phénomène important de son enfance et qui chemine dans son travail : le vent. Un programme ambitieux qui a séduit le jury présidé par Lee Ufan et composé du conservateur général du patrimoine Laurent Le Bon, du réalisateur Wim Wenders, de l’artiste contemporain Djabril Boukhenaïssi, de la directrice du studio Lee Ufan, Esra Joo, de la présidente et CEO de la maison Guerlain, Gabrielle Saint- Genis, de la directrice Art, Culture et Patrimoine de la maison, Ann Caroline Prazan, de la coordinatrice générale de Lee Ufan Arles, Juliette Vignon et de l’experte en développement durable et directrice Global Sustainability chez Guerlain, Claire Coletti.
Pour ce Prix d’art contemporain engagé, ouvrant le dialogue avec la nature, Caroline Corbasson bénéficiera d’un atelier et d’un programme d’accompagnement sur-mesure au cours d’une résidence d’une durée de six à huit semaines, ainsi que d’une exposition dans l’Atelier MA de Lee Ufan Arles pendant la période estivale 2025. Elle racontera un imaginaire constant et le vent qu’elle explore, à une époque où le réchauffement climatique l’accentue. Lors de son passage devant le jury, l’artiste cite une phrase qui lui reste en tête et au cœur depuis des années : "Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va".
L’artiste entend tisser le lien entre poussières célestes et terrestres en mêlant l’imaginaire des sables lointains, nuages galactiques et autres anneaux de Saturne, et les pollens et spores, proches, qui parcourent notre planète en essaimant leurs promesses. Au cours de sa résidence, elle espère observer ce phénomène sur le territoire arlésien en développant un moyen d’expression nouveau afin d’exprimer le vent et sa fascination dans des œuvres mêlant dessin au charbon, sa matière de prédilection, peinture, photographie mais aussi et pour la première fois, poésie. Durant son temps de résidence, l’artiste pourra écouter l’appel du vent qui souffle depuis l’enfance et qu’elle est prête aujourd’hui à déchiffrer.