La collection Etro en 5 looks pensés par Marco De Vincenzo

Pour William Burroughs, le langage est un virus, tandis que selon d'autres théories, nous sommes nés d'extraterrestres. Autant de mythes racontés au fil du temps et des cultures pour répondre aux mêmes questions insolubles : identifier les origines de la création, tenter de saisir le mystère, identifier la source d'où est partie la ligne droite qui mène à l'ici et au maintenant. Cette ligne tracée depuis une origine lointaine devient tangible sur le podium : c'est un rideau, probablement un filtre. Pour la saison automne-hiver 2025-2026, Marco De Vincenzo évolue dans une matière dense et primordiale, et imagine la collection Etro à partir de la matière elle-même, tactile, épaisse, tangible, faite de superpositions dans laquelle même les imprimés sont un vernis, un caoutchouc, une broderie, sur la texture sous-jacente. Les lignes se déplacent avec fluidité autour du corps : elles le marquent et le caressent, puis s'évasent, courtes ou longues, asymétriques et frangées. Les plis soulignent la taille, tandis qu'une flore fantastique envahit le denim et le velours côtelé. Les laines sont brossées, les pulls sont brodés, les paillettes vivent à l'intérieur de facettes géométriques. Des broderies d'une zoologie fantastique nées de la collaboration avec l'artiste coréenne Maria Jeon enveloppent vêtements et sacs aux formes douces et arrondies, ou aux lignes nettes et précises.