INTERVIEW
Publié le
8 décembre 2023
Après deux ans d’absence musicale, des réseaux sociaux et de tout média, Kanoé revient, aujourd'hui, avec son premier album Noé. Une proposition riche, inspirée et osée composée à quatre mains avec Ambitiou$. Ses deux singles "Fort" et "Journée" mettent en exergue un artiste qui a les épaules pour proposer un projet assez solide qui traversera le temps. Le reste de cette proposition dévoile un rappeur aux influences et au flow riches, aux mots humains et justes, aux ambitions grandes et universelles. Kanoé offre un premier opus qu’il a fait pour l’art, pour la musique et pour nous. Pour mieux comprendre cet album passionnant qui clôt avec brio cette année culturelle, S-quive a rencontré l’artiste, entre rires, réflexions musicales, pensées philosophiques, analyse de l’évolution culturelle, ego-trip et altérité, amour et haine, espoir et confiance, et plus encore.
Si l’année 2023 a célébré les 50 ans du rap, où en est-il ? Entre une surconsommation, une concentration sur les statistiques, des naissances aussi fugaces qu’éphémères, des genres et sous-genres qui se démultiplient jusqu’à n’avoir plus aucune direction, un public qui se contente de plus en plus, et des artistes qui ne cherchent plus l’art dans leur art. Que devient la culture Hop maintenant qu’elle en est devenue la culture de tous ? Il semble que le cœur et l’esprit de ce mouvement se perdent dans le flot binaire de l’industrie culturelle. Trop d’œuvres ne voient pas le jour, car trop écrasées par l’éclat de sons composés par un calcul entre 0 et 1. Les rappeurs et les consommateurs en ont plus que conscience, puisque tous deux dénoncent cette tendance qui semble inarrêtable. Mais le tableau dépeint est en réalité une nuance de gris. Car dans l’obscurité, la lueur règne en maître. Il existe encore des rappeurs qui cherchent dans leur musique la beauté du geste. Celle pour l’autre, pour le tout… Pour la musique elle-même. Et ces compositions font bien plus que toucher le public, elles transcendent le temps et l’espace pour s’inscrire dans ce qu’on nomme l’Art avec un grand A !
On peut nommer Nekfeu avec ses Etoiles Vagabondes, Alpha Wann avec UMLA ou encore Népal avec Adios Bahamas qui montrent combien le Hip-Hop d’aujourd’hui peut être un gage de qualité certes, mais surtout, il est un engagement, celui d’aller le plus loin possible au-delà du mythe de Prométhée. C’est-à-dire faire grandir le feu ardent que l’Homme possède par nature dans sa capacité à créer sans limites. C’est dans cette voie du guerrier que Kanoé revient avec son premier album intitulé Noé. Le jeune rappeur de 13 ans, remarqué avec ses freestyles, revient avec la vaillance d’un samouraï au cœur brisé. Face à la ville, on hume ce vent d’embrun dans son premier single "Fort". Le goût du sel qui frappe nos papilles comme on en a plus l’habitude. Dans cette lancée, il aimerait que son élan parle à tous. Au dernier étage, il offre une vue d’ensemble sur la société d’aujourd’hui. Parfois bloquée dans une vie toute faite qui reboucle, à l’instar de "Journée". Il comprend que le pire dans la vie, c’est qu’il ne vous arrive rien. Dans sa zone, il trouve l’écriture comme une onde de liberté. Un stylo à bille peut rendre riche si vous avez les bonnes raisons dans le cœur. L’artiste soulève le poids des mots pour recracher sa haine. Avec des titres ego-trip comme il sait en servir depuis ses débuts. La confiance, ça se travaille comme le cardio. Et l’humanité se travaille comme le bushido. Chaque jour plus loin dans son art, le rappeur explore la musique, le flow, la prose, des modes de vies, des visons du monde, des causes. On découvre alors une proposition tournée vers l’autre !
Noé est un projet qui n’a rien de ce qu’il semble être. L’album s’ouvre avec le titre éponyme comme le premier pas d’un homme qui fait la somme de son histoire. On explore des principes un peu trop flous pour être stéréotypés. On entend des sons d’une richesse manifeste, loin des attentes facilitatrices. Se dégage alors un sentiment particulier qui n’est plus usuel : le besoin de réécouter ce qu’on vient de laisser tourner. Alors le projet explose au thorax sans prévention comme la tête de Zidane. On écoute alors un rappeur qui parle de l’autre. On discute avec un artiste qui veut agir pour le bonheur de chacun. On rencontre un homme qui veut se régaler avec nous en musique. Il serait beaucoup trop facile et beaucoup trop dommageable de passer à côté de ce premier album de Kanoé. Il a les épaules pour traverser le temps. Il a les épaules pour porter les foules au-delà. C’est une proposition pour l’Art… Ça devient si rare. C’est une proposition pour l’amour… Ça paraît disparaître tous les jours. C’est une proposition sincère… Ça semble tellement nécessaire. Au final, Noé c’est comme une pizza jambon ananas. On part avec des idées reçues… Et on se rend compte que c’est délicieux !
Vous sortez votre premier album Noé. Dès l’intro, on vous entend dire "Premier album". Pourquoi ce sentiment d’un départ ?
Tous les projets que j’ai sortis était finalement des EP ou des mixtapes. Là, c’est le premier vrai album que je bosse. J’ai travaillé le projet à fond et avec le cœur pour avoir un bon album à proposer.
Dans ce nouvel album, vous parlez beaucoup des relations humaines amoureuses, amicales ou familiales. Pourquoi ce choix de parler des autres dans un album qui porte votre nom ?
Waouh quelle question ! [Rires] Je ne me la suis jamais posée. J’écris mes sons au fur et à mesure. Quand j’arrivais en studio, je ne savais pas ce qu’il allait se passer. J’ai composé en fonction du moment, du mood et de ce que je vis. Quand j’étais avec une fille, je parlais de filles ; quand j’ai écrit "Journée", j’étais dans une routine "crade". Je ne saurais pas te répondre. Si je parle des autres, c’est peut-être parce que je voulais régler des choses, chercher des réponses. Mais, pour être franc, je n’avais même pas relevé que je parlais de l’autre à ce point. Je pensais avoir fait un album qui parle beaucoup de moi (pour pas dire quasiment que de moi). Mais, maintenant que tu le dis, c’est vrai que j’écris souvent sur les autres et pas forcément que sur moi. J’observe ceux qui m’entourent et ce qui se passe autour de moi ; et ça m’inspire dans mes textes tout le temps quand j’y pense !
Dans "Sale Môme", vous parlez à la troisième personne. A qui s’adresse ce titre ?
Dans un mes premiers projets, j’ai un son qui s’appelle "RS7", qui ne parle pas de moi et qui est écrit à la troisième personne. C’est l’histoire d’un jeune qui fait n’importe quoi et qui part à la dérive. Et dans "Sale Môme", je voulais l’écrire de la même façon. Pourtant, je parle que de moi dans ce son. C’est un titre qui me concerne complètement.
"Je veux proposer quelque chose de beau et de sincère."
Ce choix de la troisième personne, c’est finalement pour que ça s’adresse à tout le monde ?
Oui exactement ! C’est pour qu’on ne sache pas. Et l’objectif en disant : "Il", c’est pour que chacun puisse s’approprier la chanson et s’y reconnaître. Il y a quand même beaucoup de son où je dis : "Je". Je trouvais ça bien et intéressant de décentrer et de structurer le son différemment. On est deux cerveaux sur ce projet, j’ai bossé avec un compositeur qui m’a aidé à le penser au maximum. Je ne me souviens pas de toutes mes sessions studios. Mais je sais qu’on a pris le temps de penser cet album pour, au final, proposer un vrai projet artistique et musical. C’est peut-être même une idée qu’on a eu ensemble au moment de composer le son. Et finalement, je trouve que ce choix est vraiment bien. Ça amène de la richesse, ça implique tout en restant cohérent avec le reste de mes sons.
Dans "Fort" vous dites : "Je demande à Dieu de m’accorder la paix". Vous pouvez nous parler de cette phrase ?
Je crois que je demande à Dieu d’avoir des sous en vrai ! Comme je l’ai écrit… C’est ça la "paix", je pense. Il y a d’autres problèmes, bien sûr, mais quand t’as de l’argent, il te fout la paix, t’es plus tranquille.
Le clip de "Journée" insiste sur la répétition d’une journée qui n’en finit pas puisqu’elle reboucle en se terminant par le début. Comment sort-on de ce cercle ?
Je pense qu’il faut se mettre à bosser quelque chose ! Quand t’es dans une boucle où tu ne fous rien, avoir un projet c’est le plus important pour que ça bouge. C’était mon vrai quotidien ce que je dis et je le montre dans le clip. Il y a encore des résidus aujourd’hui. J’étais dans ce truc où je ne faisais plus rien et je ne bougeais pas pour que ça change. Et finalement, dans ma vie "hors rap", ce qui m’a fait me décrocher de cette boucle, c’est que j’avais taffé la veille et, forcément, le lendemain j’étais fatigué donc je ne sortais pas ! C’est tout bête. Mais je pense que c’est ça la clé. Et aussi, peut-être calmer les fréquentations pour rester un peu plus seul.
Les fréquentations, c’est un sujet que vous évoquez dans cet album d’ailleurs ?
Oui, mais ça c’est depuis le début en réalité. Je fais attention aux gens qui m’entourent. C’est important. Quand tu changes d’entourage, tu changes d’habitudes. Et t’es fort sérieux ! [Rires] Avec ta question, je viens de capter qu’avant j’avais tous mes potes qui buvaient, maintenant c’est juste un petit pourcentage. L’entourage peut aider à sortir de ça. Et bien sûr être une vraie motivation !
"Faire une pause et prendre le temps m’a permis de grandir et de mieux comprendre la personne que je veux être."
Vous vous êtes isolé des réseaux sociaux, de l’industrie musicale et des médias pour finalement aboutir à cet album éponyme. Comment vous revenez à tout ça aujourd’hui ?
J’arrive à y revenir parce que je suis plus détaché de tout ça. A la base, ce n’était pas une pause souhaitée. On voulait sortir des clips et des sons avec la maison de disque mais il n’y avait pas forcément de projet concret derrière, et donc de raisons à faire ça. Donc si c’était histoire de poster quelque chose, on s’est dit qu’on allait se concentrer sur l’album. Finalement, c’était une pause à cause du hasard et on a continué là-dedans pour rester dans notre grotte et taffer à fond ce projet.
Cette pause était nécessaire ?
Elle m’a laissé le temps de vivre ! Parce que je me suis retrouvé tôt dans tout ça. Je n’ai pas eu une vie normale depuis tout petit. Et là, pendant toute cette pause, j’étais qu’avec mes potes à vagabonder. Ce n’était rien de mauvais ! J’ai eu mes expériences, j’ai vécu et j’ai appris. Ce que je n’aurais pas pu faire si j’avais eu le nez que dans ma chaîne Youtube !
On a l’impression que rencontrer de nouvelles personnes vous a permis d’aboutir à vous-même et à cet album. C’est votre sentiment ?
Le truc, c’est que je ne peux quasiment plus être "tout le monde". Si je me capte avec mes potes, c’est forcément là où il n’y a pas trop de personnes. Ça fait des années que je n’ai pas fait une vraie sortie normale avec eux. Finalement, cette pause m’a permis de revenir à la "vraie envie" et de ne pas juste me dire : "Je fais ça depuis mes 13 ans donc je continue et c’est tout". J’ai pris le temps de me donner envie de faire quelque chose qui me plaît et qui me ressemble réellement. L’expression que tout le monde utilise c’est : "Nouvelle direction artistique". En vérité, ce n’est pas que ça, c’est le nouveau moi ! C’est la personne que je suis ! Je ne savais pas vraiment qui je voulais devenir et faire cette pause et prendre le temps m’a permis de grandir et de mieux comprendre la personne que je veux être. Mais je ne te cache pas que j’ai du mal à comprendre tout ce qu’il se passe quand même. Je ne me rends pas bien compte de l’impact que peut avoir ce que je fais. Je fais des médias, des promos et tout…mais je vois plus ça comme un taff. Par contre, je le fais toujours avec le cœur et le plaisir à fond ! Je veux toujours proposer quelque chose de beau et de sincère.
Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Jey Brownie ?
Je l’ai découvert par un pote et j’ai pété un câble ! Je suis parti un mois avec Seth Gueko, dans un endroit où il n’y avait pas grand-chose à faire à part du sport. J’ai pris le temps d’écouter énormément d’albums de rap. Aujourd’hui, on ne prend plus le temps d’écouter en entier un album. Mais là, en écoutant, pour une fois, l’album du début à la fin de Jey Brownie, j’étais scotché ! Je lui ai envoyé un message immédiatement, et, tout de suite, il a été d’accord pour qu’on bosse ensemble. Ça m’a fait plaisir parce que sur cet album, ça a aussi été très compliqué de trouver des collaborations. Les gens ont encore une image de moi d’il y a quelques années. C’est-à-dire encore le p’tit avec une petite voix, qui fait du rap un peu facile. Mais là, avec ce nouveau projet, tout le monde va voir et comprendre que j’ai changé, que j’ai grandi dans mon art et dans ma vie. Et ça va m’ouvrir des portes petit à petit. Comme avec Jey Brownie ! Il a été le seul à ne pas chipoter et à faire confiance au projet que je voulais faire, et qui est le résultat qui va sortir. En plus, il colle parfaitement à ce projet. Son style se fond magnifiquement bien dans les sonorités de l’album. On a vraiment réussi à trouver quelque chose d’hyper juste. Au final, je ne suis pas forcément déçu parce que je préfère cette collaboration à de gros feats.
"Aujourd’hui, même quelque chose de pas top peut faire des statistiques incroyables par rapport à quelque chose d’excellent. Il suffit juste d’avoir une super promo TikTok et tu peux réussir, et même devenir une star. Les gens et les artistes ne veulent plus la qualité."
Vous êtes un amoureux du rap. On retrouve cet aspect dans les styles boobap et cloud dans l’album. Mais on entend aussi des influences venues de l’extérieur, puisqu’on retrouve un état d’esprit punk et garage qui donne la drill ou le grime, et même de la house quand on écoute "Toi". D’où vous vient cette richesse ?
C’est dingue, mon père était punk ! [Rires] Quand j’arrive en studio, j’ai aucune idée de l’instru ou du texte. Mais on ne va pas dans tous les sens. On reste bien dans une direction artistique précise déjà choisie dès le départ. Du coup, on tourne autour de cette DA en testant plein de mélodies et en cherchant plein de sons pour habiller cette base. Il y a énormément de sonorités qui sont venues comme ça à force d’explorer. Je parle avec le cœur. Je n’arrive jamais en studio en disant : "Ouais, là je veux de la House" ou "J’ai entendu tel son, je veux l’utiliser à tel endroit dans tel morceau". Je fais d’abord un yaourt en studio pour bosser la mélodie et, ensuite, on écrit le texte. Si tout colle, on exporte sur l’album.
Dans "Journée", vous dites : "On parle du rap français". Quel est votre avis sur le rap français d’aujourd’hui ?
Je pense que le rap français a énormément changé en très peu de temps ! Quand tu vois des Nekfeu, des Kaaris, la MZ, par exemple, on avait des artistes qui bossaient vraiment leurs textes, leurs sons et leur art. Maintenant le nombre de rappeurs a été multiplié par 15. Ça ne me dérange pas forcément parce que le gâteau est tellement énorme qu’on peut le partager tranquille. Mais ce qui m’énerve là-dedans, c’est la facilité ! Aujourd’hui, même quelque chose de pas top peut faire des statistiques incroyables par rapport à quelque chose d’excellent. Il suffit juste d’avoir une super promo TikTok et tu peux réussir, et même devenir une star. Les gens et les artistes ne veulent plus la qualité. Mais ça c’est pour la plupart ! Après, je me régale quand même à écouter du rap français. Par exemple, les nouveaux drilleur. Il y a énormément d’artistes excellents, et je kiffe écouter tout ce nouveau rap français. Mais, à côté, il y a trop de rappeurs qui se concentrent sur la promo et pas forcément sur la musique pour réussir. C’est ce côté-là qui m’énerve. Quand j’étais plus jeune, on écoutait tout l’album d’un artiste, parce qu’on sentait que le gars avait bossé un projet et son art. On écoutait la proposition pendant des mois, des années ; on en parlait et on débattait pour tout capter. Maintenant, on est dans une surconsommation ! Tu finis un album, un son et tu passes à un autre. Ça n’a pas de sens !
Quel album ou artiste vous a marqué cette année ?
Franchement, je ne sais pas quoi te répondre. Je fais partie des gens qui écoutent que des sons. Mais on n’a pas le choix, il y a trop de musique aujourd’hui ! Ce que je sais, par contre, c’est que je n’écoute pas une seule fois le même rappeur. J’écoute de tout tant que j’aime bien. Et aussi, que ça soit un son qui marche vraiment ou pas, j’écoute ce que j’aime, peu importe la tendance.
Dans votre album, vous pouvez être à la fois dans une introspection mélancolique et en même temps dans un ego-trip incisif. Vous sortez des clichés en proposant plusieurs grilles de lecture sur les thèmes que vous rappez. Dans une industrie et une consommation que beaucoup qualifient de plus en plus binaire et stéréotypée, quelle est la place de la nuance dans le rap ?
C’est lourd en vrai tes questions ! Tu me fais vraiment cogiter sur ma musique et mon travail. Je kiffe, tu me fais un véritable effet psy ! [Rires] Pour répondre à ta question, je sais que je me suis assagi. Avant, j’étais quelqu’un qui fonçait pas mal et je rentrais trop dedans. Je me suis calmé, je prends le temps de réfléchir et de prendre du recul. Aussi, ta vision sur cette "nuance" est intéressante, parce que je n’ai pas cherché ça. Je fais ma musique avec le cœur et comme ça vient. Je veux simplement proposer un bel album pour les gens et pour la culture. Je comprends complètement ta vision, mais je t’avoue que j’avais pas du tout capté ça. Donc merci c’est trop cool, j’adore ! C’est génial d’avoir ce genre de discussion, parce que ça me permet de voir des choses de moi, de ma musique et de mon album que forcément je ne vois pas parce que je n’ai pas le recul. Donc merci pour ton retour !
C’est quoi la musique pour vous ?
Ce n’est pas la plus simple du tout ! [Rires] Pour moi, la musique c’est de la régalade au max ! Si ça devait être une émotion, ce serait du plaisir. Quand je suis en studio et que je dois enregistrer mes voix, même si elles sont parfaites, je vais les refaire 10 fois parce que je kiffe trop. Je veux recommencer parce que j’aime tellement, ça me satisfait tellement !
Avec cet album, qu’est-ce que vous aimeriez apporter à votre public ?
J’aimerais vraiment que les gens ne passent pas à côté de cet album, qu’ils arrivent à capter ce que je veux dire et ce que je propose. Ce que je veux proposer, c’est de la bonne musique ! Je veux proposer quelque chose qui a les épaules pour traverser le temps. J’ai créé cet album pour l’art. Après, j’ai conscience que c’est le public qui va choisir ce que mon album deviendra mais j’espère qu’il parlera comme ça à ceux qui l’écoutent… Et que ceux qui l’écoutent en parlent autour d’eux de cette façon. Au-delà du fait qu’il marche ou non, c’est sincèrement ça le plus important pour moi.
L’album "Noé" de Kanoé disponible dès le 8 décembre prochain.
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