PHOTOGRAPHIE
Publié le
19 octobre 2022
Après un week-end placé sous le signe de la création et de l’effervescence artistique, la Villa Noailles a clôturé la 37e édition du festival international de mode, de photographie et d’accessoires dimanche dernier. Ode à l’été indien, au hip-hop ou à l’imagerie symbolique de Pierre Debusschere, S-quive a sélectionné quatre expositions photographiques ouvertes au public jusqu’au 27 novembre prochain.
Du 13 au 16 octobre dernier se tenait le 37e festival international de mode, de photographie et d’accessoires organisé à la Villa Noailles, à Hyères. Un jury mode présidé par le directeur artistique de Y/Project, Glenn Martens, a notamment récompensé la créatrice finlandaise Jenny Hytönen du grand prix du jury Première Vision et du prix du Public-Ville d’Hyères ou le créateur allemand Valentin Lessner du prix Le 19M des Métiers d’Art et du prix de la collection éco-responsable Mercedes-Benz. Tandis que la directrice artistique des atelier Montex-Paris, Aska Yamashita, honorait le travail du Français Joshua Cannone avec le grand prix du jury accessoires.
Si le festival, créé en 1986, promeut la jeune création internationale de mode ; depuis 1997, un concours est ouvert aux photographes émergents. Cette année, l’artiste sud-coréen Rala Choi a été plébiscité en remportant le grand prix du jury.
Pour présider la discipline : le photographe belge Pierre Debusschere, dont le travail figure notamment dans Vogue Italia, Vogue Germany, AnOther Magazine ou dont ses clients ne sont rien d’autres que Chanel, Louis Vuitton et Dior, est aujourd'hui un nouveau souffle dans milieu de la mode. Des clips réalisés pour Alicia Keys (2016) ou Beyoncé (2020) traduisent l’impact et le succès international de l’artiste qui présente sa dernière exposition personnelle baptisée "Spectrum" à la Villa Noailles jusqu’au 27 novembre prochain.
A ses côtés, des artistes expérimentés ou émergents aux univers aussi poétiques qu’affirmés tels que, Maï Lucas, Sarah Makharine et Sergei Pavlov. Pour son exposition : "Endless Summer", Sarah Makharine présente une imagerie à la colorimétrie ardente. Sur la plage, les corps hâlés sont dénudés et photographiés avec spontanéité. Celle qui a intégré l’école Kourtrajmé en 2020-2021, dans la section Art et Image dirigée par JR, présente un travail qui se veut toujours plus proche de son sujet : l’humain. Elle déconstruit les préjugés et la sexualisation des corps en allant à la rencontre d’hommes et de femmes anonymes.
La photographe Maï Lucas présente l’exposition "Hip-Hop Don’t Stop" valorisant la street culture et l’émergence du hip-hop. Avec son Nikon FM2, l’artiste française qui a débuté sa carrière dans les années 1980 et en collaborant avec la presse, la publicité et les galeries new-yorkaises et parisiennes, met en abyme de futures stars de ce courant musical. Elle offre un regard tendre sur la jeunesse contemporaine, aussi bien celle des rues de Brooklyn, que du mouvement afro-punk. Joie, solitude et attitudes se lisent sur ses pellicules.
L’artiste russe Sergei Pavlov, qui a grandi en Finlande, expose "Sea Songs", une série en noir et blanc aussi pure que poétique. Son travail repose sur l’étude et le questionnement de l’humain et des perspectives qui lui sont offertes.
Les expositions de la Villa Noailles sont accessibles au public jusqu’au 27 novembre prochain.