ITBRAIN
Publié le
24 août 2022
Mannequin, actrice et ambassadrice de la Fondation No More Plastic — qui lutte contre la pollution produite par le plastique et pour la protection de l’environnement —, Stefania Cristian souligne avec conviction les méfaits du plastique pour la survie de notre planète. Attirée depuis toujours par le milieu artistique et l’art de la seconde main, la brune charismatique remarquée dans le court-métrage Saint Laurent – Summer of 21 se réjouit de l’engouement certain des grandes maisons de mode pour la préservation de la nature.
Stefania, si vous deviez vous présenter en quelques mots…
Je crois que je suis plutôt une personne timide, mystérieuse et complexe et, en ce moment, un peu plus joyeuse dans ma vie. Mes parents sont très sévères et ne m'ont pas appris à vivre véritablement heureuse. J'ai grandi avec l'idée que la mélancolie est séduisante. C'est pourquoi je deviens une personne ambitieuse.
Comment êtes-vous devenue mannequin ?
Devenir mannequin, ça m'est venu par hasard. J'ai été repérée par un agent dans la rue comme beaucoup d'autres filles.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?
J'aime la mode. J'adore travailler avec les gens, cela me rend heureuse. Tant de personnes inspirantes et créatives dans ce monde magnifique !
Vous avez joué dans le film Lux Aeterna (2019) de Gaspar Noé et vous faites une apparition dans le court-métrage Saint Laurent – Summer of 21 au côté de l’actrice Charlotte Rampling. Le cinéma, aussi comble vos ambitions artistiques ?
Adolescente, je rêvais de devenir ballerine ou actrice. J’ai pratiqué le ballet et la danse depuis mon plus jeune âge jusqu'à mes 17 ans, lorsque j’ai décidé de travailler plus sérieusement dans l'industrie de la mode et de commencer à voyager à travers le monde. Après quelques années, j'ai étudié également le théâtre avec John Strasberg et j'ai eu la chance de jouer dans un film. Ce fut une expérience incroyable de travailler avec Gaspar Noé, j'adore son travail. Je souhaiterais avoir des projets tout aussi intéressants à l'avenir.
Vous êtes ambassadrice de la Fondation No More Plastic qui réveille les consciences sur la pollution plastique de l’océan. Pouvez-vous nous parler de la genèse de votre engagement avec elle ?
Oui, je suis l'une des ambassadrices de la Fondation No More Plastic. C'est une organisation à but non lucratif fondée par Rosalie Mann. Notre objectif est de nous éduquer pour mieux agir. Aujourd'hui, notre planète est tout simplement emballée dans du plastique. La pollution plastique est devenue l'un des plus grands fléaux environnementaux de notre époque.
Être ambassadrice d’une telle cause, qu’est-ce que cela signifie au quotidien ?
Je n'ai pas acheté beaucoup de vêtements neufs depuis que je réalise à quel point l'industrie textile est dommageable… J'ai toujours été amoureuse des boutiques et des vêtements vintage. Adolescente, je n'avais pas beaucoup d'argent pour acheter des vêtements, alors je passais mon temps dans les magasins d'occasion à la recherche de mes tenues. Le vintage a toujours été ma passion ! Le message sur la durabilité peut parfois être très radical et c'est pourquoi il peut effrayer de nombreuses personnes. Je n'ai jamais prétendu agir parfaitement, mais ce que je fais, c'est emmener d'autres personnes dans un voyage différent, avec une approche plus responsable, tout en essayant d'être meilleure moi-même. C'est la clé !
Longtemps, l’industrie de la mode a été décriée comme étant l’une des plus polluantes. Aujourd’hui les grands groupes et les grandes maisons s’engagent davantage dans la protection de l’environnement. A l’image de Dior et de Parley For The Oceans, une organisation et réseau collaboratif agissant pour remédier à la menace des océans, par exemple. De votre côté, avec votre expérience dans le milieu, voyez-vous les mentalités évoluer ?
Exactement, l'industrie de la mode est le deuxième plus grand pollueur au monde, juste après le secteur du gaz, mais ce secteur peut nous aider, parce qu'il a de l'argent. Nous pensons que les grandes marques, comme Dior, peuvent changer les mentalités ; que la créativité, la collaboration et l'éco-innovation peuvent mettre l'humanité sur la voie d'un avenir dans lequel notre mode de vie fonctionne en harmonie avec l'écosystème.
La protection de l’environnement et l’avenir de la planète sont des préoccupations majeures des Millenials. Si vous deviez expliquer à un réac’ attachés aux sacs plastique les méfaits de cette matière, que lui diriez-vous ?
Réduire la quantité de déchets alimentaires que nous consommons dans la maison et diminuer également la consommation de plastiques à usage unique, des fruits et légumes, aux produits d'épicerie normaux qui sont normalement en plastique. Ne pas acheter des ballons ou des décorations de fête en plastique, abandonner les bouteilles en plastique, les tasses à café, etc… N'utilisez pas non plus de lingettes humides qui sont horribles pour l'environnement. Et la liste peut être allongée… Nous devons nous éduquer pour vivre sans plastique. En tant qu’individu, je crois que nous avons le pouvoir de changer nos habitudes pour créer un avenir meilleur pour notre planète.
Que peut-on vous souhaiter ?
De positiver.
…Et aux océans ?
Quel sera l'état des océans terrestres dans 30 ans ? Nos petits-enfants pourront-ils encore voir des récifs coralliens vivants dans l'océan ? Nous avons beaucoup de questions à nous poser… Nous avons également la plateforme : No More Plastic KIDS qui est la prochaine génération de changement.
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