INTERVIEW

Sofiane Pamart : "J’aime la musique, notamment sans paroles, car je pense que j’arrive à faire le tour de ce que je veux raconter."

Publié le

16 octobre 2023

Rencontrer Sofiane Pamart, c’est basculer dans un autre espace-temps. Premier pianiste soliste de l’histoire à faire sold out un Bercy avec le clair-obscur de ses touches. Compositeur qui comble 5 Olympia un an avant les concerts. Artiste qui part en tournée à guichet fermé dans 6 pays d’Amérique latine. Créateur qui, en 47 secondes, fait salle comble au Mont-Saint-Michel… Celui qui peut illuminer, par le feu, les yeux de 20 000 spectateurs à l'Accor Arena est aussi celui qui porte des bobs de maisons pointues, des kimonos majestueux ou des grillz sur les dents. Celui qui parcours le monde à la recherche de la pierre philosophale, nous invite, à présent, à explorer les nuits chaudes et vivantes d’un autre continent. Intime, lumineux, universel… Son nouvel album Noche, qui sort le 20 octobre prochain, est une invitation pour un tour du monde intérieur en noir et blanc, émotionnellement profond. Entretien avec l’artiste virtuose dans le symbolique jardin de la Maison de l'Amérique latine (Paris VIIe).

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

Discuter avec les lettres musicales de Sofiane Pamart, c’est accepter les couleurs paradoxales des sentiments. Lui, qui aspire à devenir le premier dans le classement des rois, est aussi celui qui souhaite trouver son One Piece. Entre justesse musicale et partage avec l’autre, le "Piano King" se meut dans une parure hip-hop à la gestuelle prodigieuse propre à la réalisation d’un récital de piano. A mi-chemin entre la tristesse heureuse d’un beau souvenir et la mémoire nostalgique, et aimante, de ceux qui sont déjà partis, l'artiste veut entretenir avec la nuit, un rapport de vie. Que chacun s’imprègne d’elle pour se mettre en mouvement. Noche est une œuvre belle comme une galaxie, remplie de couleurs, d’étoiles, de constellations, de vies, d’infinités… de planètes. L’écouter est une expérience unique pour le cœur et l’âme ! Il en sera tout autant de le voir durant sa tournée française (et mondiale) qui s’en suivra dès la sortie de ce troisième album solo haute couture.

C’est à la Maison de l’Amérique latine, en plein après-midi, que nous l'avons rencontré. Un instant en suspens pour parler de Noche, mais aussi de son public, de ses rencontres, de mode, de NFT, de mangas, de voyages, de sentiments, de rêves... Si nous étions à la lueur d’un soleil trop chaud pour la saison, c’est dans la profondeur nocturne d’une philosophie amoureuse, passionnée et humble que nous avons plongés… Lui qui se dit "homme du silence", a fait bien plus que poser des lettres de noblesses avec ses mots.

Avant toute chose, j’aimerais évoquer avec vous votre concert à Nouméa. Pouvez-vous revenir sur cet évènement, au combien sublime, d’un point de vue artistique et humain ?

Déjà, il y a un contexte. Je voyage tout le temps, j’aime ça ! Mais celui-ci fut le plus long de ma vie. Atteindre Nouméa, de Paris, m’a pris 24h ! Lorsque j’arrive là-bas, pour les Francofolies, un avis de tempête est déclaré. L’ensemble du festival est annulé. J’avais reçu énormément de messages de personnes heureuses que je vienne à elles. Je me suis alors dis que je ne pouvais pas repartir sans faire quelque chose après un si long trajet. Et puis, le deal qu’on a, en tant qu’artiste, c’est qu’on est payé que le concert ait lieu ou non. Alors j’ai insisté, j’ai cherché un lieu en urgence pour proposer quand même un moment, dans la mesure du possible. Ce qui a donné un concert vraiment magique ! Je ne décide jamais en avance la façon dont je vais interpréter mes compositions. J’écoute mes émotions et mes sentiments. Là, j’ai eu le sentiment de me battre contre tous les éléments. Mes émotions étaient imprégnées de ce climat depuis trois jours, mais aussi de la déception de toute l’équipe du festival, du public, de nous, qui avons essayé de rester positifs et de nous battre contre ce qu’on ne peut pas maîtriser. J’ai joué avec beaucoup de fougue et de sueur… J’ai donné énormément de moi-même ce jour-là. J’ai eu l’impression d’avoir fait le maximum en tant qu’homme pour ce concert.

"J’aime la musique, notamment sans paroles, car je pense que j’arrive à faire le tour de ce que je veux raconter."

Votre album s’intitule Noche. Pourquoi ce titre ?

En voyage, je me suis rendu compte de quelque chose. Aujourd’hui, nous sommes à la Maison de l’Amérique latine et je suis très content qu’on échange ici parce que c’est complètement en lien avec ce que j’ai vécu cette année. J’ai voyagé dans 6 pays d’Amérique latine pour ma première tournée. J’ai d’ailleurs été reçu d’une manière incroyable ! Pendant ces voyages, j’ai pris conscience que le moment où j’étais le plus en paix, les instants durant lesquels j’avais envie de composer, c’était la nuit ! Je compose beaucoup la nuit. Je sais qu’il n’y a aucun programme et aucun rendez-vous pour moi la nuit. J’adore ce sentiment, quand tout le monde dort, d’être encore en train d’agir. Les sentiments se révèlent différemment la nuit ! On a des peurs, des angoisses, de la nostalgie, l’intimité se livre davantage dans cet instant. J’ai commencé à faire un morceau, puis un autre, puis un autre et encore un. La lune, les étoiles, les ombres et le bruit que tu dois deviner m’ont permis d’explorer tout un imaginaire unique. De fil en aiguille, cette démarche créative s’est imposée. Je n’ai pas choisi, c’est comme quand la nuit tombe, c’est venu à moi et je l’ai accueilli dans mes compositions.

Vous avez enregistré cet album en Amérique latine. Est-ce que les nuits sont différentes là-bas par rapport à Paris ?

Elles sont plus chaudes ! [Rires] Elles sont aussi plus douces, elles font davantage de bien ! On attend la nuit parce que la température devient idéale. C’est le moment où on peut sortir, les bruits arrivent, les gens sortent… C’est à ce moment que la ville prend vie.

Dès la première écoute, cette nouvelle proposition m’a paru nostalgique, presque triste, comme la fin de quelque chose. Quelle est l’histoire de ces 15 nouvelles compositions ?

C’est le cas, effectivement. Mais ce que j’aime dans les nuances des émotions, c’est que certaines tristesses peuvent être aussi très agréables. Un souvenir, malgré son apparence nostalgique, peut te rendre très heureux et te faire du bien. J’ai davantage le sentiment d’avoir fait un album dans lequel je me livre plus encore. Ce sont des compositions très intimes. Le fait de choisir la nuit, c’est à l’opposé du théâtre du jour, ça révèle les émotions et toutes leurs couleurs et leurs formes.

"Luna" résonne presque comme s’il relevait de "l’Unheimlich", l’inquiétante étrangeté. Vous aimez voyager. Ici encore, cela semble être votre méthode de création : explorer ce qui fait peur dans l’ombre de soi, de l’autre, de l’art…

Je suis très content d’apprendre cela parce que c’est vraiment quelque chose que je recherche. Je me sens très limité avec les mots. J’ai le sentiment de ne pas aller au bout de ce que je veux dire. Comme ici, en situation d’interview, j’essaie de jouer le jeu ! Mais ça me frustre toujours avec les mots parce qu’il manque quelque chose à chaque fois, pour moi. C’est pour ça que j’aime la musique, notamment sans paroles, car je pense que j’arrive à faire le tour de ce que je veux raconter. Les émotions sont aussi plus justes. Parce qu’une même émotion ne va pas être mise en mots de la même manière selon les personnes.  Les mots que tu choisis n’ont peut-être pas le même sens pour moi, par exemple. Alors qu’une composition, j’ai l’impression ou la certitude en vérité, qu’on réussira à se mettre d’accord. On part tous d’une base commune pour ensuite s’entendre. Le fait qu’il y ait ce socle d’échange, sans interprétation, permet de mieux dialoguer je trouve. C’est pour cela que lorsque je propose une œuvre musicale, je la laisse au public pour qu’on la finisse ensemble. Et une même musique va résonner d’autant de façon qu’il y a d’auditeurs. Chacun, à sa manière, va permettre d’enrichir, de terminer toujours mieux les œuvres que je propose. C’est ce que j’aime vivre en concert, notamment. Je trouve assez magique lorsqu’on a ce silence lorsqu’on écoute une musique, surtout au piano. C’est un lien très individuel qui se crée entre celui qui joue et celui qui entend. J’ai le sentiment d’être connecté individuellement à chacun et de discuter intimement en dualité avec toutes les personnes présentes.  

"Lorsque j’ai un piano avec moi, j’ai inévitablement ce sentiment d’être à la maison, peu importe où je suis."

Qu’est-ce qui vous fait sentir chez vous quand vous n’y êtes pas ?

Mon piano ! C’est pour ça que, partout où je voyage, j’en ai un avec moi. Pour moi, quand tu dis "maison" c’est forcément un sentiment de réconfort, d’être à l’abri, rassuré. Le piano est un instrument que je connais tellement bien que, lorsque j’en ai un avec moi, j’ai inévitablement ce sentiment d’être à la maison, peu importe où je suis.

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

Vous vous êtes surnommé "Piano King". Vous ne cachez à personne vouloir être le numéro un. Pourtant votre attitude, autant que votre musique, sont des plus sincères, sans une once arrogance. Comment parvenez-vous à trouver cet équilibre fragile ?

Si tu regardes le manga One Piece, et que tu t’intéresses au personnage de Luffy, tu vas voir que son ambition ne signifie pas se détacher des gens. Au contraire ! Tu peux avoir un projet, limite impossible, et être proche de ceux qui t’entourent et de tes valeurs. C’est un personnage qui m’a beaucoup inspiré. Je me suis identifié à lui parce que je trouve ça beau d’avoir un but aussi grand. Ça te donne ce qu’il faut pour aller toujours plus loin. Ça m’a permis d’être sûr de moi parce que je sais quel rêve je veux atteindre. Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement, mais ça m’anime et je cours après cette quête sans fin.

Vous devez être comme un fou avec ce qui s’y passe en ce moment ?

Mais oui tellement ! C’est incroyable ce manga. Mais ne me dis rien, il me manque des épisodes. [Rires]

"Je suis celui qui a brûlé un piano devant 20 000 personnes, et celui qui peut mettre des grillz sur un album classique. J’ai envie de repousser les limites de piano solo mais avec du sens, avec de la cohérence et toujours sans paroles. C’est le marqueur d’une nouvelle étape."

Cette année, nous fêtons les 50 ans du hip-hop. Votre projet Diamond Tears, avec YG Pablo, montre encore à quel point vous êtes attaché à ce monde. C’est quoi le hip-hop pour vous ?

Le rap est la musique avec laquelle j’ai le plus d’affinités puisqu’elle reflète mon état d’esprit et mon mode de vie. Quand j’étais enfant, c’était ce style que j’écoutais. Ensuite, j’ai découvert le classique avec le conservatoire. Autour de moi, mon quotidien, c’était le rap, j’ai avancé avec ces différents courants et ces évolutions dans le temps. Quand j’ai commencé à y participer, j’ai compris que je pouvais travailler avec les idoles de mon enfance et les nouvelles générations. Comme dans One Piece, tu as plusieurs générations qui vivent ensemble. Par exemple, YG Pablo, qui a une plume très instinctive, écrit très rapidement. Son approche de l’autotune est très différente. Sa démarche est aussi complètement distincte de Scylla, avec qui j’ai également composé. Mais, comme Luffy, je prends le même plaisir à travailler avec tous ces artistes parce que ces collaborations sont le fruit d’une rencontre avec des personnes et des identités que j’apprécie et qui me font grandir vers mon but et vers moi-même. Ce sont des albums et des personnalités que j’ai eu la chance de croiser sur ma route.

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

On reste dans le hip-hop, avec ce geste qui en transpire l’esprit dans son essence à l’Accor Arena. Si nous parlions du piano que vous avez incendié à la fin du concert ?

Pour commencer, ce concert est une grande fierté ! Je passe une étape dans ma quête de "Piano King" puisque je suis le premier pianiste à remplir cette salle qui n’est pas du tout destinée au piano. Tout s’est fait par étape : on annonce la date (première fierté), on remplit la date (deuxième fierté) et on réussit un show unique (troisième fierté). Ces trois grandes fiertés sont le marqueur de la première grande étape de mon art. Brûler le piano était à la fois un peu cynique et provocant mais surtout, c’était aussi ma façon de clôturer un cycle. Le fait de brûler ce cycle m’a convaincu que je peux me permettre de tout proposer artistiquement. En mettant fin à cette étape avec les flammes, j’ai pu en démarrer une nouvelle. En réalité, j’ai un grand fil conducteur sur le projet que je veux mener. Bien que cela dépende, bien entendu des rencontres, du hasard et donc d’une part d’imprévisibilité. J’ai fait une première pochette avec un chèche, puis une autre très inspirée manga avec un dessin. C’est de la même manière que j’ai composé la nouvelle pochette de Noche. En me disant, je suis celui qui a brûlé un piano devant 20 000 personnes, et celui qui peut mettre des grillz sur un album classique. J’ai envie de repousser les limites de piano solo mais avec du sens, avec de la cohérence et toujours sans paroles. C’est le marqueur d’une nouvelle étape.

Le hip-hop et les mangas ont, depuis longtemps, une relation privilégiée. Pourquoi selon vous ? Un mot sur le manga B-Side pour lequel vous avez écrit la préface ?

Je pense que je parle tellement de manga dans mes interventions que la maison d’éditions Ki-oon s’est dit : "Si on lui demandait, il pourrait dire oui !". J’en suis très fier et je suis honoré de pouvoir être acteur de la pop culture. De le faire pour un art que j’aime tellement, c’était un exercice passionnant. C’est un premier tome qui raconte l’histoire d’un personnage habité par l’âme de Beethoven. Avec une narration nouvelle et un dessin incroyable. Toute la symbolique par rapport à mon métier et la culture du manga que j’affectionne tellement… Je suis vraiment trop fier de cette préface !

"Quand je déniche un vêtement ou un accessoire, j’aime l’utiliser pour qu’il devienne une signature. Puis, je m’en sépare pour ne pas y être attaché et devenir dépendant. Je suis en train de penser à des trucs bêtes [Rires] Genre un pyjama !"

Vos 3 mangas actuellement ?

Forcément… One Piece en premier ! Death Note et Fullmetal Alchemist.

On reste dans le hip-hop, avec une glissade vers la mode. Mouloud Achour a écrit "Une paire de sneakers, c’est une œuvre d’art". C’est aussi votre avis ?

Je comprends ce qu’il a voulu dire mais je ne suis pas complètement d’accord. Je pourrais plus le dire d’un costume en réalité. Bien que ça se vaut assez avec une chaussure. Je vais t’expliquer mon idée pour être plus clair : c’est le côté unique qui me fait dire que je suis d’accord avec ses mots. Mais la production à grande échelle gâche la rareté, donc ce qui caractérise une œuvre d'art. Bien sûr, la création d’une sneaker est en soi une démarche artistique. Du moment où elle devient une chose plus quotidienne, elle perd son aspect unique. La rareté participe mieux à ce qu’on appelle une œuvre d’art.

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

La musique et les vêtements semblent inséparables pour vous. Le jean pour le grunge, les Adidas ou les grillz pour le hip-hop, la queue de pie pour le classique… Quel vêtement vous correspond le mieux ?

Le kimono, les grillz, les lunettes rondes que j’ai souvent sont des pièces que j’aime énormément. Quand je déniche un vêtement ou un accessoire, j’aime l’utiliser pour qu’il devienne une signature. Puis, je m’en sépare pour ne pas y être attaché et devenir dépendant. Je suis en train de penser à des trucs bêtes [Rires] Genre un pyjama ! Mais je me dis que cela dépend surtout de la façon dont tu le portes. Tu peux avoir un pantalon de pyjama qui a grave du flow selon ce à quoi tu l’associes. Je n’ai aucun veto sur aucun vêtement finalement !

Vous avez fait de nombreuses collaborations avec des maisons de prestige : Cartier, Saint Laurent, Dior Homme, Lacoste ou Moncler. Créer votre marque pourrait être un projet ?

C’est quelque chose qui me ferait kiffer ! Pour le moment, j’ai plus aimé sortir des livres autour de mes albums. Vu que c’est une musique sans paroles, c’était ce que je voulais explorer parce que cela donnait du sens. Je pense le faire plus tard, et continuer de collaborer avec d’autres marques. J’aime la rencontre : voir ce que je peux apporter et le story-telling des marques. Par exemple, j’ai fait une pub pour Louis Vuitton, récemment. Je trouve que c’est un voyage qui te tire du quotidien. C’est cela qui donne la valeur réelle dans ce que l’histoire te raconte. Et l’Homme a besoin de ça ! Donc je m’associe à des marques qui, pour moi, le font très bien, en attendant de créer la mienne.

Vous êtes aussi bien contemporain que tourné vers demain. En témoigne votre intérêt pour les NFT. Vous avez lancé la collection NFT Piano King et vous êtes propriétaire du NFT Bored Ape. Pourquoi cet attrait pour la NFT ?

Je suis très heureux de ce projet. Je suis passionné de nouvelles technologies, de ce qui va faire le monde de demain. Avec cette collection, on a été très loin dans l’imaginaire. Avec le nom de Piano King, on a exploré un royaume dans lequel on peut entrer avec un NFT. Il y a énormément de paysages, de châteaux, de titres, de royautés différentes qui permettaient de rassembler les personnes dans ce monde fantastique. Je pense que c’est notre rôle de réfléchir aux clefs d’accès de demain, aux manières d’échanger, de vivre et d’être ensemble dans l’avenir. Ce projet va changer et fluctuer. Je suis vraiment curieux de voir ces cycles qui vont dessiner, petit à petit, le présent et l’avenir.

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

Une dernière question, la plus simple peut-être : la musique, c’est quoi ?

La plus difficile sans doute ! Pour moi, c’est traduire et ressentir la sincérité humaine. Je ne connais aucune chose plus sincère que la musique. La sincérité ne pose aucune discrimination sur aucun courant parce qu’elle englobe toute la musique. C’est pour cela que j’aime autant cet art !

Un dernier mot sur Noche ?

C’est surtout une invitation à un nouveau voyage. Je trouve que la responsabilité d’un artiste, c’est de s’attacher à proposer une expérience sincère et humaine d’album en album. Avec Letter, c’était davantage une reconnaissance envers le public. Mais avec Noche, j’espère que ce sera un support qui permettra au public d’aller très loin dans son sentiment, dans l’introspection et dans sa pensée la plus intime. Un voyage intérieur puissant émotionnellement... Ce matin, on enregistrait justement une voix off pour les concerts. Vu que je ne parle pas sur scène, j’ai eu envie de renouveler la tradition du récital de piano avec des interludes qui racontent l’histoire de ce nouvel album. Ce sera vraiment un moment intime qui va inviter à voyager dans un univers suggéré, jamais orienté, avec mes compositions et des mots-clefs. Tout le monde pourra vivre son propre parcours et faire sa propre histoire dans ce voyage autour de la nuit. J'espère sincèrement que chacun ressortira heureux et plein de belles émotions.

Sofiane Pamart à la Maison de l’Amérique latine ©Meyabe

L’album "Noche" à découvrir le 20 octobre prochain. Sofiane Pamart se produira à l'Olympia les 22, 23, 24, 25 & 26 octobre prochain.

Remerciements à la Maison de l’Amérique latine.

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