Pour sa première fois à la Biennale de Venise, le Bénin célèbre les femmes

Pour la 60e édition de la Biennale internationale des Arts, le commissaire d’exposition du pavillon béninois, Azu Nwagbogu, emmène avec lui quatre artistes : Chloé Quenum, Moufouli Bello, Ishola Akpo et Romuald Hazoumè. Ils tâcheront de nous raconter l’histoire du féminisme africain, et plus singulièrement béninois.

De tableaux teintés de bleu, aux objets en verre finement soufflés, en passant par une voûte faite de bidons d’essence usagés, les œuvres se distinguent, mais suivent toutes la même ligne conductrice : la place de la femme béninoise au fil des âges. L’exposition aborde également le monde contemporain avec la philosophie Gèlèdè, et met spécifiquement en valeur la notion de “rematriation”, traduction féministe de l’idée de la restitution de connaissances.

“Il ne s’agit pas seulement pour le Bénin de manifester sa présence, il s’agit de rendre compte aussi de la dynamique en cours dans le développement des arts, et des ambitions affichées par l’État béninois”, explique Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts. Pour cette édition, l’exposition renverse le regard centré sur l'occident pour l'ouvrir aux autres régions du monde. Le Bénin est le treizième pays d’Afrique à exposer à la Biennale de Venise. Il inaugure son pavillon aux côtés de l’Éthiopie, de la Tanzanie, et du Sénégal.

L’exposition est à retrouver dans la célèbre Cité des Doges jusqu’au 24 novembre prochain.