Plongée dans la culture aquatique des Aborigènes d’Australie au Quai Branly

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Preuve que les Aborigènes n’habitent pas que des déserts inhospitaliers, l’exposition Gularri. Paysages de l’eau au nord de l’Australie, invite à découvrir l’environnement des Yolŋu, peuple méconnu originaire du nord de l'Australie. Grands artisans, ces derniers sculptent dans l’écorce d’eucalyptus de mystérieux motifs cérémoniels composés de poissons, de tortues d’eau ou encore de kangourous. Fasciné par leur génie artistique, l’ethnologue et collectionneur français d'origine tchèque Karel Kupka a récolté une centaine d'objets, d'écorces peintes et de sculptures, au tournant des années 1960. Un florilège de peintures ocres, noires et blanches, mémoires de récits mythologiques, se dévoile aujourd'hui au musée du Quai Branly.

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Initialement attiré dans cette région reculée de l’Australie par une quête personnelle sur les origines humaines de l’art, Karel Kupka ne s'attendait certainement pas à tomber sur une terre si riche. Ourlée de côtes, striée d'estuaires, soumise à la mousson qui rythme le temps : la Terre d’Arnhem, zone plus vaste que le Portugal, est gorgée d'eau. Les rivières débordent, de gigantesques marécages se forment, les oiseaux viennent nicher, la mangrove se régénère. Parce qu'il offre d'innombrables ressources naturelles et qu'il a découragé les colons tant il était impropre à l'élevage de bovins, ce milieu changeant, chaud et humide, a plutôt bien protégé ses habitants originels. Riche de plus de 40 000 ans d’histoire, la culture Yolŋu compte parmi les plus anciennes du monde.

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