CINÉMA

"Marty Supreme" : pourquoi ce film est l'un des plus attendus de 2026 ?

Publié le

8 décembre 2025

Avec trois nominations aux Golden Globes 2026, dont Meilleur Film (Comédie), Meilleur Acteur pour Timothée Chalamet et Meilleur Scénario, Marty Supreme s'impose déjà comme l'un des événements cinématographiques de l'année. Mais qu'est-ce qui rend ce film du réalisateur Josh Safdie si particulier ? Voici pourquoi l'attente est à son comble avant sa sortie en salles le 18 février 2026.

Un retour solo éclatant pour Josh Safdie

Après le succès retentissant d'Uncut Gems et Good Time réalisés avec son frère Benny, Josh Safdie revient en solo avec Marty Supreme. Son premier long métrage en solitaire depuis 2008 marque un tournant dans sa carrière. Le réalisateur retrouve l'énergie frénétique qui a fait sa signature, mais avec une maturité nouvelle. Les critiques saluent une mise en scène hyperkinétique qui transforme chaque scène en une expérience viscérale, où le rythme du ping-pong irrigue l'ensemble du film. Avec un budget de 70 millions de dollars, Marty Supreme devient la production la plus coûteuse jamais réalisée par A24, dépassant Civil War. Cet investissement se reflète dans une reconstitution minutieuse du New York des années 1950, du Lower East Side jusqu'aux salles de tournoi internationales.

Timothée Chalamet dans le rôle de sa carrière

Si Timothée Chalamet a brillé en Bob Dylan dans A Complete Unknown et en Paul Atreides dans Dune, c'est avec Marty Mauser qu'il atteint un nouveau sommet. Les critiques sont unanimes : il s'agit de la performance la plus aboutie et la plus intense de sa jeune carrière. Chalamet incarne un hustler obstiné, un champion de tennis de table dont l'arrogance n'a d'égale que son talent. L'acteur s'est préparé de manière obsessionnelle à ce rôle. Pendant près de sept ans, il a trainé des tables de ping-pong partout où il tournait : à Londres pendant Wonka, à Budapest et en Jordanie pour Dune 2, au Festival de Cannes. Cette préparation transforme ses scènes de jeu en véritables prouesses, filmées en longs plans séquence qui capturent toute l'intensité des matchs. Mais au-delà de la technique, c'est son interprétation d'un personnage profondément imparfait qui fascine. Marty Mauser est à la fois magnétique et insupportable, charismatique et manipulateur. Il incarne cette figure classique du cinéma américain : l'outsider prêt à tout pour réussir, quitte à piétiner ceux qui l'entourent.

Marty Supreme ©DR

Une histoire inspirée mais réinventée

Librement inspiré de la vie du champion Marty Reisman, surnommé « the Needle » pour sa silhouette élancée, le film de Safdie et son coscénariste Ronald Bronstein n'est pas un biopic traditionnel. C'est une fiction originale qui s'empare de l'esprit d'une époque et d'un personnage pour créer quelque chose de nouveau. Le New York de 1952 sert de toile de fond à cette odyssée sportive qui mène Marty des taudis du Lower East Side jusqu'aux championnats du monde à Londres et Tokyo. L'histoire explore le prix de la grandeur, les sacrifices nécessaires pour atteindre le sommet, et la ligne floue entre confiance en soi et narcissisme destructeur.

Un casting éclectique et surprenant

Au-delà de Chalamet, le film réunit un ensemble de talents aussi improbables qu'efficaces. Gwyneth Paltrow, dans son premier rôle non-Marvel depuis dix ans, incarne Kay Stone, une actrice déchue qui trouve en Marty une source d'énergie nouvelle. Odessa A'zion brille en Rachel, l'amie d'enfance de Marty, offrant un contrepoint émotionnel essentiel. Mais c'est le casting secondaire qui surprend : Tyler, the Creator, Abel Ferrara, Fran Drescher, Sandra Bernhard, et même l'artiste Philippe Petit composent une galerie de personnages aussi colorés qu'improbables, créant un univers riche et singulier.

Marty Supreme ©DR

Un style visuel et sonore saisissant

Josh Safdie retrouve son directeur de la photographie d'Uncut Gems, Darius Khondji, pour créer une esthétique immersive. Les scènes de ping-pong deviennent des ballets chorégraphiés, filmées avec une énergie qui rappelle autant Scorsese que le cinéma de rue des années 1950. Le compositeur Daniel Lopatin (Oneohtrix Point Never) signe une partition orchestrale envoûtante, tandis que l'utilisation audacieuse de la musique mélange l'époque du film et l'énergie des années 1980, créant un décalage temporel fascinant.

Un film taillé pour les récompenses

Avec ses nominations aux Golden Globes et le buzz Oscar qui enfle, Marty Supreme s'annonce comme un concurrent sérieux pour la saison des prix. La performance de Chalamet est déjà citée comme l'une des meilleures de l'année, rappelant les jeunes Al Pacino ou Dustin Hoffman par son intensité nerveuse. Le 18 février 2026, Josh Safdie et Timothée Chalamet nous invitent à plonger dans le New York des années 1950, à suivre un antihéros magnétique dans sa quête obsessionnelle de grandeur. Dans un paysage cinématographique souvent prévisible, Marty Supreme promet une expérience électrisante, dérangeante et inoubliable. Un film qui rappelle que le cinéma peut encore nous surprendre, nous bousculer, et nous tenir en haleine jusqu'à la dernière image.

Marty Supreme ©DR

"Marty Supreme", en salles le 18 février 2026.

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