MUSIQUE
Publié le
12 juillet 2023
Du 6 au 8 juillet dernier se déroulait, près de Liège, le festival belge Les Ardentes. Pour sa 16ème édition, l’évènement a vu les choses en grand : line up surprenante composée d’artistes venus du monde entier, shows (pour la plupart) maîtrisés, et public exalté. Depuis 2006, l'événement a, en réalité, transformé son identité musicale au point de devenir une référence au niveau international. Récit d’un festival devenu incontournable.
Inauguré en 2006 à Liège, Les Ardentes se destinait initialement à accueillir les scènes rock et électro. Sans altérer son identité, le festival a rapidement pris un virage hip-hop incontestable, démonstration de la force évolutive de ce courant musical devenu référentiel. Délocalisation de son site à Ans (province liégeoise), quasi-décuplement de son public, sélection d’artistes internationaux : le festival s’est assurément réinventé en 16 éditions, et a su asseoir sa notoriété à l’échelle européenne, voire internationale. Vendredi soir, le rappeur Travis Scott a, par exemple, presté devant plus de 50 000 personnes – c’est cinq fois plus que la foule présente au festival lors de sa première édition. Soit 10 000 personnes par jour.
Cette année, les ambitions du festival étaient à la hauteur de sa renommée. Les nombreuses têtes d’affiches ont provoqué la vente de près de 200 000 billets, dont une journée à guichet fermé. Kendrick Lamar, Travis Scott, Aya Nakamura, J Balvin, Rema, ou encore Playboi Carti et Ice Spice : la centaine d’artistes présents a assurément confirmé l’acmé actuelle des Ardentes.
Sonorisations maîtrisées, fumigènes colorés, scénographies travaillées, instrumentistes, chorégraphes, et écrans XXL ; la majorité des artistes s’est prise au jeu. Des shows d’exception, à l’instar d’une scène exclusive pour le rappeur français Kaaris, en référence à son album Or Noir (2013). Une prestation très attendue, d’autant que 33% des billets se sont soldés depuis la France. Une raison également explicative de la part importante d’artistes français ayant performé cette année, dont 8Ruki, Disiz, ou encore Josman. Côté international, J Balvin et Rema ont incontestablement donné le tempo dansant d’un crépuscule ardent samedi soir. Chorégraphie en rythme pour le premier, et guitariste engagé pour le second, ont notamment contribué à transformer leurs performances respectives en concerts spectaculaires.
L’annulation du dernier jour de festivités pour des motifs météorologiques a, quant à elle, privé DJ Snake, Booba, ou Metro Boomin de performer sur scène. Bien qu’aucun public n’ait semblé en reste, au vu des concerts précédents, les attentes de la prochaine édition du festival sont d’ores et déjà à la hauteur de ses promesses.