ARTS DE VIVRE
Après seize ans de rénovation, la Samaritaine, joyau de l’Art nouveau, réouvre ses portes. L’occasion de revenir sur l’histoire d’amour entre Paris et ce mouvement artistique préservé.
En chantier depuis 2005 en raison d’une structure devenue dangereuse, le célèbre magasin parisien s’ouvre enfin au public. Initialement consacrée à la mode et à la beauté, la Samaritaine compte désormais un hôtel, des bureaux, une crèche et des logements sociaux. Temple hédoniste vieux de 151 ans, l’institution accueille également des restaurants aux concepts innovants, un décor avec des murs bruts aux vis apparentes, des boutiques où les statues antiques jouent les mannequins de prêt-à-porter.
Faire ses emplettes dans une œuvre d’art n’a pas de prix. A deux pas du Louvre, la Samaritaine a tous les attributs d’un musée. Vu de l’extérieur, on peut admirer le bâtiment aux ambitieux volumes, à la structure métallique et aux ornements, signé Frantz Jourdain. Conçu en 1910, ce chef-d’œuvre de l’Art Nouveau — sensé rompre avec la monotonie de l’industrialisation et le classicisme — inscrit Paris dans une longue relation avec ce mouvement. Châtelet, Rivoli, Tuileries, ou encore les stations de métro signées Hector Guimard… Un héritage préservé, qu’il est impossible d’esquiver.