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A l’occasion de la 76e édition du Festival de Cannes, les stars du cinéma ont une nouvelle fois foulé le tapis rouge sur leur trente et un. Pour l’occasion, les créateurs se sont surpassés et cette année, la palme de la robe qui a le plus émerveillée le public revient à… la robe Junon, portée par l’actrice Natalie Portman. Retour sur l’histoire de cette pièce iconique réalisée par la maison Dior.
Elle a fait sensation dans le monde de la mode… Le 20 mai dernier, à l’occasion de la montée des marches du Festival de Cannes pour le film May December réalisé par le réalisateur américain Todd Haynes, Nathalie Portman revêtait la célèbre robe Junon.
Une des pièces les plus caractéristiques de la haute couture française. Pour l’occasion, la directrice artistique de la maison Dior, Maria Grazia Chiuri, a permis à l’une de ses mythiques égéries, de porter une réinterprétation quasi similaire. Cela peut paraître trompeur, mais l’actrice israélo-américaine ne portait pas l’originale ! Le premier modèle est actuellement exposé entre les murs du Metropolitan Museum of Art (MET) de New York. Le célèbre couturier Christian Dior l’avait dessiné pour sa toute première collection haute-couture automne-hiver de 1949, intitulée : "Milieu du Siècle". Elle avait alors été pensée pour être portée lors des grands galas.
Mais la robe Junon n’en est pas à sa première réinterprétation. Reprise en 2017, lors de l’arrivée de Maria Grazia Chiuri à la tête de la maison de haute couture française, une New Junon en tulle plissé et aux tons pastels avait été réalisée pour la collection printemps-été. Cette pièce est toujours visible à la Galerie Dior (Paris VIIIe).
Avant elle, John Galliano avait, lui aussi, revisité la célèbre robe lors de son passage chez Dior. Il s’agissait d’une version aux tonalités favorites du créateur : le rose et le gris.
Pour trouver la source du nom de cette robe il faut remonter en arrière ! Junon n’est autre qu’une déesse romaine, la "reine des dieux" et la déesse du mariage et de la fécondité. Pour accompagner cette divinité, un animal totem : le paon. La robe Junon de Christian Dior prend alors tout son sens.
Confectionnée entièrement en tulle, elle est, plus tard, brodée d’un très grand nombre de sequins. Principalement aux couleurs bleues et vertes, pour donner cet effet de plumage pailleté. Pour réaliser ce chef-d’œuvre, le couturier français avait fait appel à l’un des plus grands brodeurs de son époque : René Bégué, couramment appelé Rébé. Qui de mieux pour se muer dans la peau d’un paon majestueux que l’héroïne hypnotique de Black Swan…