ARTS
Publié le
16 juillet 2024
Une plongée dans l’univers d’un artiste à travers ses œuvres projetées en grandeur nature, c’est l’expérience que propose l’Atelier des Lumières. Situé au 38 rue Saint-Maur (Paris XIe), ce centre d’art numérique présente régulièrement des expositions digitales immersives et contemporaines. Jusqu’au 1er septembre prochain se tient "Van Gogh, la nuit étoilée", suivie de "Japon rêvé, images du monde flottant".
"Van Gogh, la nuit étoilée" a été dévoilée une première fois en 2019. Pendant 35 minutes défilent plus de 2000 images extraites des œuvres les plus célèbres de l’artiste. Celles-ci sont animées et bougent au rythme de musiques classiques et immergent le spectateur. C’est une immersion totale dans l’univers impressionniste de Vincent Van Gogh. Le spectateur découvre les différentes étapes de la vie de l’artiste, partant d’Arles vers Paris, en passant par Saint-Rémy-de-Provence, à travers divers paysages portraits et natures mortes. Des nuances sombres succèdent alors aux teintes chaudes perceptibles dans les paysages nocturnes et ensoleillés de Van Gogh. Certains d’entre eux se reflètent sur un bassin d’eau présent dans la pièce donnant l’illusion d’un réel ciel étoilé miroité sur un étang. L’immersion s’étant au monde intérieur de l’artiste et son esprit démesuré chaotique et poétique avec ce jeu de lumières et d’ombres.
"Japon rêvé, images du monde flottant" emmène le spectateur tout droit au pays du Soleil Levant à travers l’imaginaire collectif des geishas, samouraïs et esprits des estampes japonaises. Les œuvres projetées sont celles d’artistes japonais majeurs comme Kuniyoshi, Utamaro, Kunisada mais aussi d’artistes européens influencés par le Japon comme Van Gogh. Parmi elles figurent la célèbre Grande Vague de Kanagawa, estampe de Hokusai. Celle-ci vient submerger les spectateurs les emmenant au fond des océans se retrouvant ainsi entourés d’animaux marins. Le spectacle s’achève avec un ballet de lanternes nocturnes flottant autour des spectateurs. Un moment à la fois poétique et émotionnel, rempli de rêverie.
Créé en 2018 par Bruno Monnier, président de Culturespaces, l’Atelier des Lumières n’est autre qu’une ancienne fonderie datant de 1835 appartenant aux frères Plichon. En 2013, il découvre le bâtiment et décide de le transformer en centre d’art numérique. L’Atelier des Lumières ouvre ses portes au public le 13 avril 2018 avec une première exposition dédiée au peintre autrichien Gustav Klimt. Le succès est immédiat 1,2 millions de visiteurs sont enregistrés la première année. Le public visé reste avant tout les novices des musées. L’idée est de faire découvrir le monde de l’art à travers le numérique comme l’explique Bruno Monnier : "Le rôle d’un centre d’art est de décloisonner, et c’est pourquoi le numérique doit prendre sa place dans les expositions du XXIe siècle".
Les expositions numériques sont réalisées grâce à des milliers d’images d’œuvres d’art numérique projetées en très haute résolution via 140 projecteurs épousant toutes les formes de l’ancienne fonderie. Le son est émis par 50 enceintes conçues sur-mesure et adaptées aux contraintes du lieu. Les œuvres sont projetées et animées sur 1500 m² de murs. Deux salles sont proposées aux visiteurs, la salle principale dite "la Halle"et à l’intérieur, une plus petite dite insonorisé "le studio" consacrée aux œuvres multimédias de jeunes créateurs et réalisateurs contemporains.
"Van Gogh, la nuit étoilée"et "Japon rêvé, images du monde flottant" à l’Atelier des Lumières (Paris XIe) jusqu’au 1er septembre prochain.