CINÉMA
Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier un rapport particulièrement inquiétant, le cinéma n’a pas attendu ce dernier signal d’alarme pour traiter des changements climatiques.
Qui n'a pas déjà fait l’expérience d’aller voir au cinéma un film catastrophe et de sortir de la salle quelque peu soulagé(e) de retrouver un monde à l’identique ? Le cinéma, et notamment le cinéma dit « grand public », est bardé de ces films qui déchaînent les forces de la nature à grands coups d'effets spéciaux et n’en finissent pas d’angoisser leurs spectateurs. Petite revue d’effectif.
Soleil vert, sorti en 1973, est l’un des premiers films d’anticipation à évoquer directement la possibilité d’un réchauffement climatique, causé par la pollution de villes surpeuplées (New York atteint ni plus ni moins les 40 millions d’habitants), la surexploitation des ressources naturelles et l’effet de serre qui en découle. Dans ce monde apocalyptique, la nature est réduite à néant par ces agressions humaines que rien ne semble pouvoir enrayer.
Plus récemment, Le Jour d’après (2004) de Roland Emmerich a remis au goût du jour le catastrophisme climatique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas avare en éléments météorologiques extrêmes : les villes sont ensevelies sous des tempêtes de neige, bombardées par des pluies de grêlons, dévastées par des tempêtes simultanées. En toile de fond, le film pointe l’inaction des responsables politiques qui se refusent à appliquer les traités environnementaux pour des raisons économiques.
A ce titre, Al Gore est probablement l’homme politique américain qui s’est le plus engagé dans la préservation de l’environnement. En 2006, une conférence de l’ancien vice-Président est au cœur du documentaire Une vérité qui dérange, retraçant son combat à travers les années. Où il évoque notamment l’ouragan Katrina, dernière preuve en date selon lui d’un dérèglement climatique global. La planète, loin de rester passive face à l’action de l’Homme, montre qu’elle est capable de rappliquer et que tout le monde est impliqué.
Dès lors, que faire ? Une autre documentaire, français celui-ci, se propose d’apporter plusieurs pistes de réflexion : Demain, sorti en 2015. Volontiers optimiste et s’inscrivant dans une démarche constructive, il expose des initiatives venues de dix pays pour faire face aux défis sociaux et environnementaux du siècle. Et ce, à travers cinq chapitres dédiés respectivement à l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. Le film connaît un grand succès public et participe à l’engouement d’une partie de la population pour des modes alternatifs de consommation et de participation citoyenne. Preuve, s’il en est, que le cinéma a un rôle à jouer dans l’évolution des consciences.
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