ARTS

Prix Art et Environnement : Lee Ufan Arles et Guerlain exposeront l’œuvre de Djabril Boukhenaïssi

Publié le

24 juin 2024

Le 3 juillet prochain, le vernissage de Djabril Boukhenaïssi se déroulera à l’espace MA de Lee Ufan Arles. Lauréat de la première édition du prix Art et Environnement menée par la Maison Guerlain et la Fondation Lee Ufan Arles en 2023, l’artiste présente son exposition, intitulée "À Ténèbres", qui interpelle sur le désastre écologique provoqué par les éclairages nocturnes.

Djabril Boukenaïssi ©Amélie Blanc

Est-il encore possible de percevoir ce qu’est la nuit aujourd’hui ? C’est ce qu’a étudié et essayé de retranscrire à travers ses œuvres le lauréat du prix Art et Environnement menée par la Maison Guerlain et la Fondation Lee Ufan Arles, Djabril Boukhenaïssi. Dans son exposition, présente du 1er juillet au 1er septembre prochain, il tente de retrouver la poésie avec laquelle est décrite la nuit dans la littérature. Mais avec les nombreux éclairages dont sont remplies les villes aujourd’hui, elle n’a plus rien à voir avec l’image merveilleuse de celle des contes qui est ancrée dans nos esprits.

Djabril Boukenaïssi ©Amélie Blanc

On le découvre à travers des gravures et des peintures, cette installation est une première pour l’artiste. Toiles violettes, gravures en noir et blanc, motifs nocturnes présents dans l’imaginaire collectif de ces derniers siècles, tout est là pour suggérer la nuit. Pourtant, elle n’est jamais présentée de manière explicite. C’est là où se joue toute la tension de l’exposition. Dajbril Boukhenaïssi se questionne sur la disparition de la nuit en elle-même, mais aussi, de celle de son environnement et de tout l’imaginaire qu’elle représente.

Djabril Boukenaïssi ©Amélie Blanc

Allier art et environnement

"J’ai 30 ans, j’appartiens à une génération qui a vécu toute son existence avec, en bruit de fond, le mot disparition. Déjà petit, on me parlait de la disparition des emplois, par exemple, la disparition de la neige, la disparition des espèces", explique-t-il. Ce qui l’a touché encore plus personnellement, c’est la pollution lumineuse. C’est pour cela qu’il a commencé à capturer la nuit dans un cycle de gravure à la sortie de ses études aux Beaux-Arts de Paris, en 2018.  Mais cette fois-ci, elles étaient étroitement liées à des inspirations littéraires tel qu’aux Hymnes à la Nuit de Novalis et aux Poèmes à la nuit de Rainer M. Aria Rilke.

Djabril Boukenaïssi ©Amélie Blanc

En 2023, avec sa proposition de projet toujours sur le même thème, il a été sélectionné, parmi 381 candidatures, pour le prix Art et Environnement. L’artiste a su mettre en avant un travail à portée universelle dont la profondeur philosophique fait écho à celle de Lee Ufan, le président du jury, et son lien à l’environnement, qui rentre en résonance avec les valeurs défendues par la Maison Guerlain. Tous deux créateurs du concours, ils mettent un point d’honneur aux respects de ces principes qui leurs sont chers. La deuxième édition à lieux en ce moment, vous avez encore jusqu’au 30 juillet pour y participer.

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