MUSIQUE
Alors que l’ancien membre des Daft Punk Thomas Bangalter vient d’être annoncé pour la composition d’un futur ballet, retour sur ces artistes qui ont franchi le pas vers la musique orchestrale.
On dit souvent de la musique qu’elle n’a pas de frontière. Si l’on pense là surtout aux frontières physiques, c’est également le cas pour celles entre les genres. Thomas Bangalter s’apprête d’ailleurs à le prouver. Mondialement connu pour être la moitié du duo électro français Daft Punk, il s’apprête à écrire l’intégralité des partitions de Mythologies, le nouveau spectacle de l’Opéra de Bordeaux dirigé par Romain Dumas et chorégraphié par Angelin Preljocaj. Représentations prévues du 1er au 10 juillet 2022.
Avant lui, d’autres chanteurs de renom se sont essayé à la musique orchestrale. Le plus célèbre (et avec la plus grande activité) : Sir Paul McCartney. Pas moins de cinq albums, une bande originale de film et une version réarrangée de son album Ram pour l’ex-Beatles, le tout répartis sur quarante ans.
Roger Waters, chanteur des Pink Floyd, réalise quant à lui un opéra en trois actes sur la Révolution française, intitulé Ça ira. Si la version initiale en français est achevée dès 1988, Waters réécrit le livret dans la langue de Shakespeare et il faut attendre 2005 pour assister à la première représentation de l'œuvre finale.
Sting est un autre grand passionné de musique classique : il suffit d’écouter l’album Songs from the labyrinth, sorti en 2006, pour s’en persuader. L’ancien interprète de The Police y reprend à son compte des airs de John Dowland, avec l’aide du luthiste Edin Karamazov.
Dans nos contrées, certains se sont aussi essayés au registre classique. Le 16 décembre dernier, Mika enregistrait à l’Opéra Royal de Versailles plusieurs de ses tubes repensés pour orchestre. Pour l’occasion, il est notamment accompagné par le contre-ténor polonais Jakub Josef Orlinski.
Jacques Higelin y était également allé de son concert symphonique à la Philharmonie de Paris le 24 octobre 2015, à l’occasion de ses 50 ans de carrière. Plus de deux heures durant, l’interprète de "Tombé du ciel" reprend ses plus grands succès, portés par l’orchestre national d’Ile-de France.
Mais le chanteur de variété français le plus lié à la musique classique demeure, sans nul doute, William Sheller. Très vite attiré par l’opéra, il s’initie au piano pour s’en servir de support de ses compositions orchestrales. L’écoute des Beatles aura raison de son penchant premier mais depuis lors, Sheller ne cesse de mélanger sons pop et symphoniques dans ses albums. Le dernier en date, Stylues, sorti en 2015, se réclame à la fois de Barbara et des Beatles (on ne se refait pas) que de Stravinsky.