"Myriad" de Louis Vuitton, une essence sculpturale pensée par Frank Gehry

“C’est une note exceptionnelle, qui me fascine”, explique Cavallier-Belletrud. Le parfumeur souligne qu’il a toujours été attiré par la complexité de l’oud, qui se prête à d'infinies variations et à plusieurs facettes, comme un diamant. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a nommé sa nouvelle création “Myriad”. “J’ai décidé de mettre l’oud Assam en avant comme ingrédient majeur de la fragrance. Cette essence qui vient du Bangladesh a un équilibre parfait entre la profondeur boisée et épicée du oud et sa note animale typique”, continue-t-il. “Pour donner à l'oud la fluidité et la légèreté qui font la signature des Extraits, j'ai choisi de le transpercer de lumière en l’associant à de la rose”. Cette rose sur mesure a été créée à partir du duo des essences de rose : la bulgare et la grassoise. Quels autres ingrédients trouve-t-on dans la formule ? Jacques nous parle du safran, qui amplifie les effets naturellement cuirés et épicés du oud, et d’un extrait de cacao, qui étire son caractère ambivalent, à la fois sensuel et brut. Enfin, il y a aussi un cocon dense d’ambrette et de muscs blancs, qui soulève la fragrance, associé à une note de mousse qui lui donne sa touche finale.

Tout comme les autres créations de la collection, Myriad vient dans le flacon, devenu emblématique, imaginé par Frank Gehry. Comment cette collaboration entre les deux titans est-elle née ? La réponse est simple : “Je partage avec Frank l’envie de créer des déséquilibres qui pourraient devenir équilibres, des contrastes, des lignes transversales entre ce qui n’est pas compatible, l’envie d'innover sans rompre avec ce qui nous a précédés”, éclaire Jacques Cavallier-Belletrud avec un sourire.

Pour Gehry, c’était un vrai challenge. L’architecte qui va célébrer son 95e anniversaire l’année prochaine, précise qu’avant Vuitton, il n’a jamais franchi le territoire des parfums. Pour lui, c’était une première, qu’il garde très chère à son cœur. “J’ai voulu aborder le projet d’un point de vue sculptural. Apporter quelque chose de différent au parfum”, se souvient-il. “Ce n’est pas une forme géométrique finie, c’est juste un mouvement. Un mouvement visuel avec en prime ce côté éphémère”. Gehry est parti du flacon Vuitton classique signé par le designer australien Marc Newson, et ensuite s’est inspiré de la nature, et plus spécifiquement du vent : c’est comme cela qu’il a imaginé une forme dynamique, fluide, qui semble affranchie des lois de la physique. Et la cerise sur le gâteau : le cabochon en forme aérienne et mystérieuse, comme sa nouvelle fragrance qu’il porte dedans. “Je voulais que les capots des Extraits reflètent l'optimisme et l'éclat des fragrances. Lorsque nous avons conçu le projet, nous avions la vision d'un bouquet de fleurs abstrait, plein de vie et de plaisir“, précise l’architecte, qui a froissé dans sa main la feuille d’aluminium pour créer la forme qui ressemble à ses courbes signatures. “Avec Jacques, nous voulions créer quelque chose qui provoque un ressenti. Qui fasse naître une sensation. Qu’en regardant le parfum, on dise : ‘Oh !’ Puis, qu’en le sentant, on dise : ‘Ah !’ “, conclut-il.

Fait pour durer toute une vie, Myriad est rechargeable dans toutes les boutiques Louis Vuitton disposant d’une fontaine à parfum, tout comme l’ensemble des parfums de la griffe. De plus : vous pouvez désormais personnaliser votre fragrance avec vos initiales ou chiffres précieux. Un vrai luxe.

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Myriad, collection Extraits Louis Vuitton, 100 ml, 550 euros.