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STYLE
Publié le
21 mars 2025
Mode, Beauté, Différence… Inclusivité, mais jusqu’où ? A l’occasion de la 14e conférence de la Journée mondiale du syndrome de Down (Trisomie 21), qui se tient, ce 21 mars 2025, au siège des Nations unies à New York, S-quive a réalisé une série mode avec cinq talents porteurs de trisomie 21. C’est avec envie que Sixtine, Anthony, Karrel, Marie et Victoria ont pris la lumière dans un cosy studio parisien le 12 février dernier. Accompagnés par de belles maisons de mode et de beauté et une équipe créative audacieuse, ces visages, si rares dans l’industrie, ont saisi l’objectif par leur naturel, leur charisme et leur sensibilité, à une époque où les valeurs inclusives doivent, toujours plus, ancrer leurs lettres de noblesse.
Puisque la Beauté est partout… Ils s’appellent Sixtine, Anthony, Karrel, Marie et Victoria. Ces cinq talents porteurs de trisomie 21 ont prêté leurs traits à S-quive pour une série d’images photographiées en février dernier. Un projet mode dévoilé, ce 21 mars 2025, Journée mondiale de la trisomie 21 dont la 14e conférence se tient aujourd’hui et demain au siège des Nations unies, à New York. Un rendez-vous annuel pour s’interroger et répondre aux besoins des personnes porteuses de trisomie 21 afin de leur assurer une qualité de vie optimale. Alors que chaque année, entre 3000 et 5000 enfants naissent avec cette anomalie chromosomique à travers le monde, ce projet différent salue la constance d’un entourage invisible (familles, aidants, éducateurs, centres de soins, bénévoles…) qui œuvre pour une meilleure inclusivité au quotidien. Un projet différent, porté par des maisons prestigieuses, qui s’inscrit dans un paysage mode qui, plusieurs fois, sous l’impulsion d’audacieux créatifs, a su faire des pas de géant.
L’inclusivité est devenue l’un des maîtres-mots dans l’industrie, mais jusqu’où ? On se souvient d’Ellie Goldstein, mannequin à la peau de porcelaine porteuse de trisomie 21 et élevée au rang d’égérie de la maison Gucci Beauty en 2020, sous l’impulsion du directeur artistique Alessandro Michele ; mais aussi de sa couverture pour le British Vogue en mai 2023 dans la verve inclusive dynamisée par le rédacteur en chef de l’époque, Edward Enninful. Il y a aussi ces visages connus sur les réseaux sociaux, à l’instar des deux mannequins rousses aux taches de rousseurs singulières : l’Allemande Tamara Röske, sollicitée par Hugo Boss, Adidas ou Victoria Beckham ; l’Australienne Madeline Stuart qui a défilé à Paris, Milan et New York, et plus récemment la Française Mayane-Sarah El Baze pour L’Oréal X Harcourt. Des visages différents dont on se rappelle tant ils sont rares sur les affiches 4X3. Une ambivalence notable à une époque plus ouverte à la différence.
En témoigne, un engouement incontestable du public pour les œuvres cinématographiques notamment. Si Un P’tit Truc en Plus a réuni près de 11 millions de spectateurs en salle et une nomination aux César cette année, le handicap a, à plusieurs reprises, été un véritable sujet fédérateur et porteur dans le 7e art. Hors Normes (2019) d’Olivier Nakache et Éric Toledano, qui raconte les péripéties quotidiennes des membres d’associations pour les adolescents autistes, a séduit la jeunesse avec le César des Lycéens en 2020. Plus tôt, c’est Le Huitième Jour (1996) réalisé par le Franco-Belge Jaco Van Dormael, au plus près du personnage de Georges, porteur de trisomie 21, campé par Pascal Duquenne, et d’Harry, interprété par Daniel Auteuil. Le Festival de Cannes a consacré ex aequo les deux acteurs du Prix d’interprétation masculine. "Merci d’avoir supprimé la différence et fait de Pascal, un acteur à part entière", lançait alors le héros de Manon des Sources. En 1988, le film Rain Man de Barry Levinson suivait Raymond Babbitt (Dustin Hoffman), autiste Asperger et frère de "l’homme pressé", Charlie Babbitt (Tom Cruise), consacré Meilleur film étranger aux Oscars en 1989. Des questionnements, des incompréhensions, des débuts de réponses… Une ouverture sur la différence nécessaire et enrichissante. Quoiqu’il en soit des émotions certaines. C’est ce que Sixtine, Anthony, Karrel, Marie et Victoria ont provoqué auprès de l’équipe créative et, nous l’espérons, auprès de vous.
Remerciements aux maisons de mode qui ont participé : adidas Originals, Celine, Hugo Boss, Tom Ford ; ainsi qu’aux maisons de beauté Fenty Beauty by Rihanna, Fenty Hair et Lancôme.
Remerciements à l’équipe créative : Photographe : Enzo Orlando / Styliste : Céline Bourreau / Assistant production : Antoine Tomasini / Vidéaste : Léa Costa / Équipe Make up : Allunah et Sylvie Mainville / Hair : Elodie Euston.
A titre personnel, je tiens à remercier toutes les équipes des ESATs, lieux de travail inclusifs, accueils de jour, l’équipe du SAJH Maurice Guiot, La Fondation Lejeune qui suit mon frère pour la mise en relation avec deux familles, l’association sportive Les Écureuils de Garges-lès-Gonesse et l’AFDAEIM dans lesquelles mon père a œuvré pendant des années, les éducateurs, les aidants, les familles, les mamans présentes (Alexandra, Véronique et Christiane) et la mienne, ainsi que mon ami et associé.
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