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FOOD
Alors que s’ouvre aujourd’hui le comité interministériel du handicap (CIH) attendu sur des mesures spécifiques, notamment dans le monde du travail, de plus en plus de jeunes autistes ou trisomiques sont recrutés par des structures “inclusives”. C’est le cas du restaurant “Le XXI”, qui vient d’ouvrir ses portes à Rouen et accueille des personnes extraordinaires, pour leur rendre la vie un peu plus ordinaire.
Ils sont jeunes, souriants, motivés et cherchent à gagner leur vie, comme tout le monde. A ceci près qu’ils sont plutôt extraordinaires, ces membres de l’équipe du XXl, restaurant qui vient d’ouvrir ses portes à Rouen. Âgés de 20 à 30 ans, ils sont atteints de trisomie 21, de troubles cognitifs et de déficience intellectuelle, ce qui n’empêche pas de servir de bons petits plats. L’opportunité pour ces salariés particuliers d’acquérir de l’expérience dans un milieu ordinaire, alors que l’accès à l’emploi se fait habituellement par les établissements et services d'aide par le travail (ESAT). Ces structures font d’ailleurs l’objet d’une réforme, examinée aujourd’hui par le comité interministériel du handicap (CIH), réuni par Jean Castex à Paris.
Bientôt, c’est un hôtel-restaurant solidaire qui verra le jour dans une bâtisse quasi centenaire située dans l’un des “plus beaux villages de France”. Entre Paris et Orléans, Yèvre-le-Châtel accueillera entre ses remparts “Les lutins joyeux”, projet porté par Gérard Bobet, gérant d’un restaurant à Pithiviers et Bertrand Pelloy, sommelier. Composé de huit chambres d'hôtel, dont une destinée aux personnes handicapées, l’établissement proposera également une cuisine bistronomique dans un restaurant à l’ambiance médiévale. Là aussi, l’objectif est de mettre un coup d'accélérateur à l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap qui peuvent reprendre confiance en elles.
Et ça marche. A Paris, Rennes et récemment Bordeaux, les Café Joyeux sont une réelle réussite en restauration. Passé la porte d’un Café Joyeux, rien n’indique sciemment que le visiteur entre dans un restaurant “différent”. Autre preuve que le handicap est compatible avec l’entreprise, la restauratrice Flore Lelievre a inauguré sa deuxième adresse peu avant l’explosion de la pandémie, au cœur du Marais, à Paris. Une deuxième version du Reflet, son restaurant inclusif ouvert à Nantes en 2016 et dont le taux de remplissage s’élevait à 90%. Cerise sur le gâteau, tous les plats servis dans ces lieux chaleureux et peu onéreux sont cuisinés à base de produits frais et locaux. On ne va pas se priver.
