FOOD
Publié le
29 janvier 2024
Une brise d’art de vivre à la française souffle depuis juin 2023 sur le 6 Cour du Commerce Saint André (Paris VIe). Saint-Germain-des-Prés accueille la quatrième adresse de la Nouvelle Garde, la Brasserie des Prés. Parfaite conjugaison entre passé et modernité, elle sollicite le partage autour de cartes audacieuses rendant visite au terroir français. Empreint d’un raffinement et d’un esthétisme sur mesure, au deuxième étage, le Grouvie, bar et dancing, est l’atout chic et rétro. Difficile de résister.
19h30, l’étroite Cour du Commerce Saint André dissimule la brasserie. Sur les pavées, sont alignées les tables rondes et chaises tressées, reflet de l’élégance typiquement parisienne. Des clients sont attablés à l’extérieur, encouragés par la température curieusement douce, d’une soirée de janvier. "Je vous en prie, bienvenue", glisse par un membre du personnel. L’intérieur est le reflet de l’ambiance chaleureuse de la terrasse, 180 couverts sont organisés sur deux étages. Les quelques marches jusqu’à notre table permettent d’admirer l’esthétisme travaillé du lieu. Sur des tons rouges-oranges, la pièce est caressée par une lumière tamisée au design rétro. Les tables jonchées de carafes reprennent la forme d’animaux ou de fruits. Évocation d’un cadre chaleureux. Invitation à la dégustation.
Les premiers pas de ce voyage au cœur de la cuisine traditionnelle sont accompagnés d’un vin sec, le pouilly fumé, sauvignon du Domaine des Berthiers. Ouverture du défilé. Le pâté en croûte aux trois saveurs, suivi de cromequis relevés par leur pied de porc, crème aigrelette. Des parfums qui transportent sur les routes de campagne française, miroir de la cuisine dites "franchouillarde", la devise étant, "Ici, on n’invente rien, mais on le fait bien". La brasserie tient ses promesses. Le tartare de Saint-Jacques se veut porte-étendard des choix audacieux du chef, escorté par une crème de corail et de céleri. Des saveurs surprenantes qui côtoient les mets d’antan. Le passé fréquente la modernité, à l’image des plats de résistance. L’aile de raie cuite au beurre noir est sublimée par les câpres et texturée par les croûtons. Les viandards ne sont pas en reste, le plat en sauce du chef, une joue de bœuf accompagné d’une purée de pommes de terre et ses carottes mijotées, ferment la marche.
Pour clôturer le défilé, place aux délices sucrés. Un retour en enfance est assuré par une savoureuse crème brûlée vanille, qui conforte sa stature de dessert phare. Fleuron de la gastronomie française, elle est décrite comme "l’incontournable" de la brasserie. La tarte pistache n’a rien à lui envier, rappelant l’originalité de la carte grâce à son alliance avec la mandarine.
Dessert terminé, le bal se ferme ? C’est mal connaître l’esprit de la Nouvelle Garde. Invitation au deuxième étage. Changement d’ambiance radical. L’espace est sombre, les sièges sont de velours et le plafond se veut miroir de la pièce. Dès les premiers pas, un bar à cocktails aux allures disco vous emporte dans son univers. Il vous fait ensuite voyager dès les premières gorgées... Proposition de cocktails ultra-originaux, réinventées par la championne du monde de mixologie, Jennifer Le Nechet.
Bowie, The Temptation, Donna Summer, tant d’assemblages alliant, par exemple, du jus de maïs au paprika, donnent une idée des breuvages d’exception qui n’attendent que vous.
Brasserie des Près / Grouvie, 6 Cour du Commerce Saint André (Paris VI).
Du lundi au dimanche, de 9h à 00h- 1h au Grouvie.