FASHION WEEK
Publié le
4 juillet 2023
Une ligne organique, sensuelle et impromptue. C’est de cette façon que le directeur artistique de la maison de haute couture Schiaparelli, Daniel Roseberry, a pensé cette collection haute couture automne-hiver 2023-2024. "J’ai trouvé la liberté dans des pièces isolées — une chemise blanche, un pantalon parfait, d’énormes manteaux bouffants et même des basiques en tricot comme des cardigans et des jupes tubulaires. Je voulais créer une garde-robe impossible — impossible non pas parce qu’elle n’est pas portable, mais parce qu’elle est extraordinaire, une interprétation surréaliste de la garde-robe essentielle d’une femme", explique-t-il. Éternellement en dialogue avec l’art, la maison renouvelle ce dialogue artistique. Chaque pièce est inspirée d’un artiste, comme à l’époque d’Elsa. Une silhouette est peinte à la manière de Lucien Freud, un cardigan et une jupe en stretch s’inspirent des mosaïques de miroirs de Jack Whitten, des illustrations de Miró et des hommages à Dalí ou à Matisse subliment la collection. Combinaison de transgression et d’esprit se lit sur les accessoires de la saison avec des sculptures monumentales de Giacometti réinterprétées sous forme de gouttes d’or recouvertes de pierres ou des moulures bien-aimées de Claude Lalanne qui ont inspiré des broches et des manchettes massives. Des inédits : des bijoux en bois, des mains en ronce, des homards blancs en plâtre et un nouveau sac Schiap repensé, peint à la main en alligator multicolore, ou enfoui sous des piles de perles de bois. Loin de répondre à une société de buzz, Daniel Roseberry souhaite enraciner, ici, des références artistiques intemporelles.
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