“Avec les chevaux, on est plus heureux”, rencontre avec Virginie Coupérie-Eiffel, la fondatrice du Longines Paris Eiffel Jumping

Les tables VIP nichées à l’ombre, offrent une vue magnifique sur la tour Eiffel et sur les cavaliers venus du monde entier. Ces derniers enchaînent les sauts d’obstacle, avec une élégance déconcertante. Il suffit qu’un cheval cogne une barre, ou qu’une cavalière chute, pour que le public retienne son souffle se rappelle combien ce sport est une discipline aussi majestueuse que risquée. En plein milieu de la compétition, Virginie Coupérie-Eiffel, femme d’affaires passionnée, au regard perçant, a accepté de répondre à nos questions, et de nous partager quelques bribes de sa passion.

D’où provient votre passion pour l'équitation ?

Je suis née avec les chevaux. Mes parents étaient éleveurs. Cette passion vient principalement de mon père, mais aussi de mon grand-père. J’ai d'ailleurs des photos de lui, en 1912, avant la première guerre mondiale, il sautait déjà et faisait un concours sur la place des Quinconces, à Bordeaux. Ma mère, elle, montait enceinte de moi, jusqu’à 8 mois de grossesse. Donc avant même d’être née, j’étais déjà à cheval. J’avais déjà les chevaux chevillés au corps…

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"Nous aimons beaucoup travailler en famille, nous avons un côté ‘tribu’..."

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Quelle leçon de vie les chevaux vous apportent-ils au quotidien ?

L’humilité, la remise en question, l’écoute. Ne jamais être en conflit, toujours essayer de trouver des solutions. En effet, la force avec les chevaux, ça ne marche pas.

Quel cheval a particulièrement marqué votre histoire de cavalière ?

Je dirais Orchestre. Le premier cheval avec lequel j’ai gagné un grand prix, où j’ai fait retentir la marseillaise. C’était un petit cheval, et il portait bien son nom, parce qu'à l’époque j'étais mariée avec Julien Clerc, avec qui je suis restée pendant plus de 20 ans. Ce petit cheval m’a vraiment donné mes premières victoires sportives. Je l’ai ensuite vendu aux États-Unis, sous la selle de McLain Ward, qui est un très bon cavalier américain, qui fait encore partie des meilleurs aujourd’hui. C’était aussi son premier cheval de cœur, puisqu’il a été pendant deux ou trois années de suite le meilleur cheval aux États-Unis. Le plus performant.

Vous avez des enfants, vous leur avez transmis cette passion ?

Pas du tout d’une façon professionnelle. Vanille, ma fille, monte, c’est une très jolie cavalière, mais elle n’est pas du tout dans le sport. Je dirais même qu’elle est très prudente. Elle adore la relation au cheval, mais pas la performance. Mon fils est monté un peu, jeune. Vous imaginez bien que j’ai tout mis en place pour leur partager ma passion de l’équitation. Mais ça ne l'intéresse pas du tout… Par contre, j’ai réussi à garder une véritable cohésion familiale. Nous aimons beaucoup travailler en famille, nous avons un côté “tribu”... Il y a ma sœur, “Coco”, qui s’occupe de toute l’hospitalité, mes nièces qui travaillent ici aussi et qui sont les référentes sur les tables de sponsors Longines, Saint-Laurent… et ma fille Vanille, avec qui je travaille sur cet évènement, et qui a imaginé toute l’identité musicale. Elle fait le DJ set de la soirée et a même créé la musique originale du clip de la compétition. Il y a donc une vraie transmission, et nous travaillons très bien ensemble.

Vous avez réussi à ramener les chevaux dans la ville, au pied de la tour Eiffel. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cela est important ?

L’important, c’était en effet de remettre les chevaux au cœur de la ville, et au-delà de ça, de faire parler cette terre du champ de mars, qui était initialement un hippodrome, puis un terrain d'entraînement pour les militaires. Donc finalement, les chevaux reprennent leur place, et font reparler cette terre. L’idée stratégique de cet emplacement était aussi l’accessibilité. Tout le monde peut venir à pied, en bus ou en métro.

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"Avec les chevaux, on est plus heureux."

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3 adjectifs pour définir cet évènement ?

Magique, sportif, culturel.

Quels sont les jeunes talents à suivre de près ?

J’adore la jeunesse. Au quotidien, je travaille avec beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons. Des stagiaires ou des bénévoles qui sont exceptionnels. De vrais trésors. Du côté de la jeune génération de cavaliers, Eden Leprevost Blin-Lebreton va être, selon moi, la future grande championne de notre sport. Ce que je trouve également magique, c’est la passion mère-fille qu’elle partage avec sa maman, qui est également une grande cavalière. Une coach exigeante qui a réussi à transmettre à sa fille l’amour de l’équitation. Je trouve aussi formidable d’avoir des cavaliers connus du grand public, comme Guillaume Canet, par exemple, qui permet de faire découvrir ce sport, qui peut paraître élitiste, à de nouveaux publics. Cette année, France TV va également retransmettre sur une plateforme multi-sport la compétition, et ainsi permettre à une nouvelle audience de profiter de la beauté de ce sport. À mon sens, on peut tout à fait être passionné d’équitation, et être animé par la magie de l’animal et de ce sport, sans pour autant posséder des chevaux ou en pratiquer.

Un message à faire passer aux lecteurs de S-quive ?

Pour les cavaliers, aimez vos chevaux. Avec les chevaux, on est plus heureux.

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NB : pour conclure, si parmi nos lecteurs, il y a des férus d’équitation, nous vous invitons à découvrir EQWIN, la nouvelle application qui ravive les courses hippiques…