INTERVIEW

Arøne : "J’écris toujours sur ce que je vis !"

Publié le

27 juillet 2024

Elle continue d’explorer différents univers musicaux à travers des textes puissants. Originaire de Bretagne, Arøne revient avec son dernier EP Fin d’été, marqué par des "prods" fortes et travaillées qui donnent envie de ne faire qu’une chose : danser ! S-quive est parti à sa rencontre au cœur de l’hôtel The Hoxton (Paris IIe). La jeune artiste, présente il y a peu sur la scène des Ardentes, se livre sur la création de son nouveau projet.

 Arøne ©Léa Esmaili

Pouvez-vous vous présenter ?

Moi, c’est Arøne, je suis une jeune artiste de 22 ans originaire de Bretagne avec une musique éclectique et hybride. J’ai même du mal à la définir précisément, je dirais que c’est du hip hop, du R’n’B et de la pop avec des influences rap !

Pourquoi avoir choisi comme nom de scène Arøne ?

L’origine de ce nom est très simple : c’est mon prénom à l’envers ! Je l’ai trouvé lorsque j’avais 15 ans et que j’avais créé mon compte Instagram pour poster les covers que je faisais au piano. Je voulais un nom original ! C’était à la fois facile et efficace et depuis, on m’a toujours connu sous ce nom-là.

"J’écris toujours sur ce que je vis !"

Expliquez-nous la genèse de votre album Fin d’été ?

C’est un projet que je voulais sortir pour le live initialement. J’avais pas mal de dates en mai et juillet dernier, pratiquement tous les week-ends, j’étais en concert. J’avais envie de pouvoir créer des prods fortes tout en ayant, comme d’habitude, des paroles assez profondes. Je voulais faire danser mon public. Mon EP que j’ai fait juste avant, Toutes mes larmes, était justement très introspectif et mélancolique. Ces textes puissants, c’est d’ailleurs thérapeutique pour moi : c’est pour ça que j’écris toujours sur ce que je vis !

On retrouve des influences pop et électro dans vos titres, mais comment décririez-vous votre style ?

C’est compliqué d’y poser des mots, car je m’inspire de pas mal de genres de musique différents. J’écoute de l’électro, beaucoup de pop, j’adore Maître Gims par exemple ! J’écoute aussi beaucoup de rap US et français et j’ai encore un autre côté R’n’B comme Jorja Smith ou Lana Del Rey. Je pense qu’à chaque fois que j’ai des musiques qui me parlent, je les écoute beaucoup et après, j’adapte un peu à ma manière. Je suis une sorte de chanteuse hybride !

Vous qui écrivez vos propres textes, avec souvent des paroles profondes et mélancoliques, quelle a été votre source d’inspiration pour cet album ?

En général, sur tous les projets que j’ai pu sortir, je parle toujours d’un chapitre de ma vie. J’ai un peu l’impression de grandir avec le projet à chaque fois. Pour moi, c’est important de vivre des expériences, et après, je me demande comment adapter cette situation pour que les gens se retrouvent à l’intérieur tout en y faisant résonner des choses personnelles. C’est vrai qu’en général ça parle beaucoup d’amour et de relations, mais c’est ce qui me touche !

Vous dites que "La musique est la seule chose que je fais sans me forcer", considérez-vous que c’était votre destinée ?

Je veux faire ça depuis que je suis toute petite. C’est le métier de mes rêves ! Je pense que dès que j’ai commencé à écrire mes chansons, et ça s’est fait très tôt en primaire, la musique me suivait après à chaque période de ma vie. Je suis habitée par la musique ! Je me rappelle même de mes parents qui venaient frapper à la porte de ma chambre pour me demander d’arrêter et de plutôt faire mes devoirs ou aller me coucher !

Que faut-il esquiver dans la musique ?

Je pense qu’il faut garder le recul. Il faut garder les pieds sur terre et se dire que l’on fait de l’art et que c’est quelque chose de vraiment bien ! Et surtout, il faut garder un rapport humain dans un premier temps au sein du métier, avec les acteurs de cette industrie, mais aussi avec le public et notre cercle privé. Je dirais qu’il faut esquiver la matrix !

"J’ai bien pu programmer ma première date seule sur scène qui aura lieu à La Maroquinerie en 2025."

Vous avez également indiqué que le but de 2024 était d’étendre votre auditoire et de vous produire sur des premières scènes, seule. Est-ce que l’objectif a bien été atteint à vos yeux ?

En début d’année, je m’étais faite une vraie liste avec tout ce que je souhaitais dessus ! Et j’ai pu quasiment cocher toutes les cases ! J’ai bien pu programmer ma première date seule sur scène qui aura lieu en 2025, mais comme on l’annonce en 2024, je me permets de cocher cette case ! J’étais déjà très contente de l’année 2023 et 2024 m’a fait rester sur une bonne continuité et j’ai même l’impression que ça a renforcé mon équipe et j’ai pu faire des rencontres folles aussi !

 Arøne ©Léa Esmaili

Une date à La Maroquinerie est déjà prévue pour 2025, mais est-ce que vos fans peuvent s’attendre à une tournée ?

Bien sûr ! Personnellement, je n’ai pas du tout envie de centraliser ma musique sur Paris, parce qu’à l’origine, je ne suis pas du tout de Paris, et je trouve ça très important d’aller jouer ailleurs en France et de faire des dates un peu partout pour faire partager à tout le monde ! J’ai beaucoup de contacts avec les gens qui m’écoutent via les réseaux sociaux, j’ai même un WhatsApp privé où on peut discuter et où je leur envoie des exclus, et ce qui en ressort, ce n’est pas forcément que Paris ! J’ai vraiment envie de faire profiter ces gens-là qui m’apportent de la force et du soutien et aussi de les rencontrer.

Avez-vous déjà d’autres objectifs pour 2025 ?

J’ai envie de finir tranquillement 2024 avec toutes les surprises qui restent ! Je prépare encore des nouveaux titres avant La Maroquinerie ! Mais je sais que 2025 ne pourra être que meilleure et encore plus enrichissante !

Arøne sera sur la scène de La Maroquinerie le 30 janvier 2025.

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