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MUSIQUE
Sans lui, Bob Marley n’aurait probablement pas connu le même succès. Ce dimanche 29 août 2021, le producteur, compositeur et chanteur Lee “Scratch” Perry s’est éteint à l’hôpital Noel Holms de Lucea (Jamaïque).
Cette légende de la musique reggae commence sa carrière dans les années 1960 à Kingston, alors que son pays se libère progressivement de la tutelle britannique. Il devient rapidement connu grâce à ses performances vocales et ses productions de certains classiques des Wailers comme African Herbsmanou Soul Revolution.
En 1974, il fonde le studio The Black Ark dans sa propre maison et multiplie les collaborations, de War Ina Babylon de Max Romeo à PartyTime de The Heptones, en passant par Bob Marley, dont il guide les premières productions majeures. L’homme est à l’origine de nombreuses expérimentations sonores (la fumée de ganja soufflée sur les bandes d’enregistrements ou dans le micro) qui feront date.
Dans le même temps, il brille avec son collectif The Upsetters. Celui-ci l'accompagne sur scène comme en studio, et compte en son sein d'illustres musiciens jamaïcains parmi lesquels les frères Barrett, Robbie Shakespeare et Sly Dunbar, ou encore le guitariste Ernest Ranglin.
A partir des années 1980, suite à l’incendie (volontaire ou non, le mystère demeure) du Black Ark Studio, Lee “Scratch” Perry s’exile au Royaume-Uni. En 1986, il sort l’album Battle of Armagideon, fruit de son travail avec le producteur Mark Downie et le label londonien Trojan. Avec son album suivant, Time Boom X De Devil (1987), co-réalisé par le DubSyndicate d’Adrian Sherwood, le “sorcier du reggae” revient définitivement sur le devant de la scène.
Il déménage par la suite en Suisse avec sa femme Mireille et ses deux enfants. Sans jamais cesser de composer : en 2019 paraît son dernier opus Heavy Rain, produit par Sherwood et son label On-USound. Avec sa mort, à l’âge de 85 ans, c'est tout le monde du reggae et du dub qui est en deuil.
