ARTS
Mené suite à l’appel à projets “Territoires ruraux, territoires de culture” lancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de Normandie, un parcours d’art contemporain sur le thème “Art et mondes du travail” a pris place à Pont-Audemer (Eure) jusqu’à demain .
Quand l’on ne va pas à l’art, c’est l’art qui vient à nous : telle pourrait être la devise du parcours d’art contemporain proposée par la DRAC sur tout le territoire normand. ÉTAPE #2 est la deuxième phase de ce projet, mené en partenariat avec le Ministère de la Culture et son plan “Art et mondes du travail”, qui vise à promouvoir la place de l’art sur les lieux de travail. La première étape de ce parcours s’était déroulée l’année passée à Lisieux (Calvados).
Cette fois, c’est la ville de Pont-Audemer qui a été retenue pour accueillir les œuvres de Lilian Bourgeat. Originaire de Bourgogne, l’artiste a élu domicile pendant trois semaines au sein de l’entreprise Nordfilm, spécialisée dans la production de films plastiques et installée depuis 1934 dans le centre-ville. Fruits de cette résidence, six sculptures géantes sont exposées en ce moment dans les rues de Pont-Audemer ainsi qu’au camping Risle-Seine dans la commune voisine de Toutainville.
L’exposition, nommée Un hiver au printemps, traduit les obsessions de son créateur qui prend un malin plaisir à représenter des objets du quotidien dans des dimensions inhabituelles. C’est ainsi que, sur la place Victor-Hugo, trône fièrement une paire de bottes bleues surdimensionnées. Sur le site industriel de Nordfilm, Lilian Bourgeat a installé son Dîner de Gulliver, une œuvre où table et couverts sont pareillement disproportionnés. Au même endroit, près de la rivière de la Risle, le plasticien a placé un niveau rouge géant. Nom de la sculpture : La Terre est plate.
On le voit, l’artiste n’est pas avare en humour et en détournement. Si ses sculptures révèlent le potentiel esthétique de ces outils familiers démesurés, elles n’en sèment pas moins la confusion chez les spectateurs/promeneurs, non seulement du fait de leur taille mais aussi - et surtout - de leur emplacement. En plus des œuvres de Lilian Bourgeat, d’autres d’Elisabeth Ballet, Jeppe Hein et Marianne Dupain sont visibles à Pont-Audemer jusqu’à demain.
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