ARTS
Publié le
22 juin 2021
Jusqu’au 24 octobre, le musée d’art contemporain parisien laisse carte blanche à l’artiste Anne Imhof pour sa “Natures Mortes”, exposition monumentale qui questionne un genre utilisé par Cézanne ou Van Gogh, à travers le labyrinthe d’une pensée bien vivante.
Architecture, œuvres plastiques, performances… l’oeuvre polymorphe d’Anne Imhof envahit le Palais de Tokyo à l’occasion d’une carte blanche, jusqu’au 24 octobre prochain. La performeuse allemande irrigue un labyrinthe de verre avec ses pulsions vitales, où s’entrechoquent jouissance et angoisse, mélancolie et énergie. Le musée d'art contemporain se métamorphose en catalyseur de ses domaines de prédilection tels la musique et la performance via des créations picturales, sculpturales et sonores. Un travail qui s’enrichit aux côtés des œuvres d’Eliza Douglas, Mohamed Bourouïssa, ou encore Yung Tatu, artistes dont elle est proche.
Une ode à la vie par le biais de vestiges en tout genre, qui délivre une interprétation de l’essence même de la Nature morte. Emblématique du XIXe siècle, ce genre pictural est néanmoins observable depuis la nuit des temps. Aliments, fleurs fanées, bougies consumées, objets divers… ces éléments inanimés constituent le sujet principal d’une oeuvre qui symbolise le temps qui passe, la fragilité ou la destruction inéluctable de la matière, la brièveté de la vie. Après Cézanne, Manet et Van Gogh, c’est au tour de cette artiste de s'approprier ces vanités, incarnations de la nature sans vie, pour faire écho aux douleurs contemporaines
“Natures mortes”, carte blanche à Anne Imhof, jusqu'au 24 octobre au Palais de Tokyo, Paris 16e.
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