Avec "No Apologies", Kenny Dunkan livre un combat anti-violence

Diplômé de l’École nationale des Arts Décoratifs de Paris en 2014 et lauréat du premier mentorat Reiffers Art Initiatives, l’artiste Kenny Dunkan a proposé, cette année en ouverture de la FIAC, une exposition en forme de parcours initiatique scandé par trois installations monumentales, immersives et inédites, ainsi que de nouvelles sculptures, des vidéos et des photographies. Chaque installation, présentée au Studio des Acacias dans le cadre de son exposition baptisée "No Apologies", forme un micro-climat puisant dans la richesse culturelle guadeloupéenne, notamment en ce qui concerne la puissance esthétique et symbolique du carnaval aux mythologies et croyances religieuses.

Le titre de son exposition "No Apologies" —"Pas d’excuses"— fait référence aux violences actuelles infligées aux corps sous couvert de racisme ou même d’homophobie et de son refus net de les excuser. "Je me suis trop souvent excusé moi-même d’être qui je suis en raison de ma couleur de peau, de ma sexualité. Aujourd’hui, je ne veux plus m’excuser d’être la personne que je suis", explique-t-il. En dialogue intense avec son mentor l’artiste américain Rashid Johnson durant six mois, Kenny Dunkan a tenu à discuter de l’héritage post-colonial de son île n’hésitant pas à mettre en scène son propre corps au cœur des dispositifs.  

Jusqu’au 20 novembre prochain, NO APOLOGIES au Studio des Acacias by Mazarine, 30 rue des Acacias, 75017 Paris

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